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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux. 

Dans vos journaux ce matin, il est beaucoup question du débat de ce soir entre les 11 candidats de la présidentielle. Ce que Le Figaro appelle "le jour de gloire des petits candidats". Par leurs scores dans les sondages, pas forcément par leurs idées. Pour Le Figaro, selon sa sensibilité, il y a deux manières d'appréhender ce débat. Soit on jugera qu'il s'agit d'un "estimable exercice de démocratie", puisque grands et petits seront placés sur un strict plan d'égalité.

Ou alors estimer qu'il y a quelque chose de loufoque à opposer des candidats qui ont de réelles chances de l'emporter à des contradicteurs en quête d'une publicité éphémère, qui parfois ne représentent qu'eux-mêmes. A la manière dont Le Figaro présente l'alternative de pensée, on devine un peu son point de vue. Le Parisien souligne aussi la parfaite égalité entre les 11 participants au débat de ce soir. 3H30 de débat, 17 minutes par candidat.

Une équité qui règne jusqu'en coulisses, les loges sommaires sont de taille identique et contiennent le même mobilier : un bureau de maquillage avec un miroir, quatre chaises, une table basse et un canapé, rouge ou blanc. Seules les deux présentatrices, rapporte Le Parisien, Laurence Ferrari et Ruth Elkrief, disposent de loges plus spacieuses.

Le Parisien qui consacre sa Une à Emmanuel Macron, "La cible numéro 1"'. Macron qui jouera gros ce soir, puisque, pour les dix autres candidats, il est en effet devenu- lui le favori des sondages - l'homme à abattre. Une position inconfortable - cible de toutes les attaques - qu'il va devoir tenir pendant trois semaines. L'Opinion relève l'étrangeté de cette double accusation : Brutus, traite à la gauche pour les uns, doublure de François Hollande pour les autres. Pour le journal, il faut choisir, il est soit l'un, soit l'autre. Enfin, en Une de Libération, il est question de ces "Bêtes de campagne". Non pas les candidats, mais les animaux.

Libération constate que "portée par des militants de plus en plus organisés, la cause animale s'est imposée pour la 1ère fois dans les programmes".

Laurent Joffrin applaudit : "cette sensibilité croissante est une bonne nouvelle bien sûr pour les animaux, mais pour les hommes aussi, qui se dépouillement peu à peu de leur coupable indifférence aux malheurs qu'ils causent parmi les autres habitants de cette planète".

"Peu à peu notre civilisation progresse" écrit ce matin Joffrin.