Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Mais d'abord la Revue de presse. Vous ne serez pas surpris d'apprendre que beaucoup des Unes sont consacrées au débat des 11 candidats à la présidentielle.
Mais un mot d'abord de cette photo dans Le Figaro. Celui d'un homme - peut-être un père - portant dans ses bras le corps d'en enfant mort après l'attaque au gaz toxique en Syrie.
Vous savez que le régime de Damas, comme les forces russes, démentent être à l'origine de cette attaque. Et pourtant, écrit Le Figaro, ces images elles n'ont pas été fabriquées. Insoutenables, ces images qui montrent des corps d'enfants éteints, enveloppés dans leur pyjama.
Je vous le disais, à la Une de vos journaux ce matin, le débat d'hier soir, aux 11 candidats à la présidentielle. Pour résumer, il y a deux lectures possibles.
D'abord celle du Figaro qui parle d'un "grand bazar", d'une discussion à la française, où l'on refait bruyamment le monde au café.
Autant d'avis sur une question qu'il y a de participants, un brouhaha où la raison se perd, et cette impression, après tant d'invectives, que tout cela n'a pas servi à grand-chose, si ce n'est à passer le temps.
Et Le Figaro de s'inquiéter de ce à quoi ce débat renvoie : une France fracturée. Une crise morale qui enfante des millions de protestataires qui, en ordre dispersé, réclament tout et son contraire.
Autre lecture, plus optimiste, celle de Libération, qui se félicite que ceux qu'on a appelé "les petits candidats" aient ainsi, hier soir, bousculé le débat. Libération qui note que sur 11 candidats seuls François Fillon et Emmanuel Macron - avec des réserves - ont défendu ce que Nathalie Arthaud appelle "le grand capital".
Deux sur 11.
Pour Joffrin, cela exprime forcément quelque chose de profond : la révolte devant l'injustice, le rejet d'une classe dirigeante qui a laissé s'épanouir l'argent-roi.
Sinon, plein de choses intéressantes à lire ce matin dans Le Parisien – Aujourd'hui en France : ce salon des objets connectés à Lyon. Objets connectés jusqu'à l'absurde, comme ce préservatif intelligent, qui compte, mesure, tout ce qui peut être mesuré en la matière. Je ne vais pas vous faire un dessin.
Il y a aussi une jolie rencontre avec ce jeune écolier anglais, qui a écrit à la terre entière, 193 lettres comme autant de bouteilles à la mer, envoyées dans 193 pays. Il avait 5 ans quand il a commencé.
Sa maman dit : "Toby n'a rien d'exceptionnel, seulement quand il veut quelque chose, il n'abandonne pas".
Enfin, dans Le Parisien toujours, cet article très à charge contre ce film qui fait couler beaucoup d'encre, "A bras ouverts", avec notamment Christian Clavier, une comédie, mais surtout selon le journal un portrait ultra-caricatural et indigne de la communauté Rom.
"Beurk" : c'est le titre - et le jugement sans appel - du journal sur ce film qui sort aujourd'hui.