Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
"Londres touché au cœur".
En Une du Parisien-Aujourd’hui en France, l'image de ce 4x4 utilisé par le terroriste pour faucher la foule sur le pont de Westminster.
"Le terrorisme islamiste frappe au cœur de Londres" : c'est également la Une du Figaro, pour qui la capitale britannique est à son tour victime du terrorisme low-cost.
"Terrorisme low-cost" : l'expression interpelle, forcément.
Il s'agit là de cette méthode d'attaque encouragée par Abou Mohamed al-Adnani, le porte-parole de l'État Islamique tué en août dernier.
Ce propagandiste de Daech qui avait, en 2014, lancé un appel à tuer des citoyens des pays de la coalition.
"Tuez-le de n'importe quelle manière. Si vous ne trouvez pas d'engin explosif ou de munitions, alors écrasez-lui la tête à coups de pierres, tuez-le avec un couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le dans le vide, étouffez-le, empoisonnez-le".
L'attentat de Londres à la Une de vos journaux de même que cette première en France : la publication des déclarations de patrimoine des candidats à la présidentielle.
Bien, mais peut mieux faire, dit en substance Le Parisien, qui salue cette avancée en termes de transparence. Alors que les affaires Fillon et Le Pen n'en finissent pas de fragiliser les liens de confiance entre les Français et ceux qui les soutiennent.
C'est d'Emmanuel Macron dont il est question ce matin en Une de L'Opinion.
"Macron est-il le prolongement de François Hollande ?". Il n'est pas facile de répondre à la question.
Pour l'élu Les Républicains Patrick Dededjian, qui s'exprime dans L'Opinion, il n'y a pas de débat, Macron c'est François Hollande masqué, "l'opération Macron n'est que la tentative politicienne pour sauver la gauche d'une défaite pourtant programmée".
Dans L'Humanité pourtant ce matin, une charge contre ce même Emmanuel Macron, incarnation de ce vote utile, pour L'Huma, ce virus qui ronge la démocratie jusqu'à l'os.
Pour le quotidien communiste, Macron n'est pas la solution contre Marine Le Pen.
Pour lutter contre le FN, il faut attaquer le mal à la racine. "Enfant monstrueux des injustices sociales, le FN ne hait rien de plus que les forces de la gauche transformatrice, celles qui ne se résolvent pas à ce que huit hommes possèdent autant que la moitié de la population mondiale, qui considèrent qu'une vie humaine vaut autant ici que là-bas, pour qui l'espoir n'est pas un gros mot".