Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
À la Une, la reculade de Manuel Valls, le Premier ministre, qui s'est dit prêt à affronter le président dans une Primaire et puis finalement rien du tout, ça a fait "pschitt" aurait pu dire Jacques Chirac.
Le Figaro résume tout cela d'un titre : "Valls défie Hollande puis rentre dans le rang".
Il y a comme de la moquerie ce matin dans l'air, dans les lignes de vos journaux sinon de la compassion pour le Premier ministre.
Ainsi Les Échos se demandent si Valls n'est pas atteint du syndrome Rocard : "rêvant de présidentielle, mais prêt à se retirer en cas de candidature de Mitterrand, ce qu'il fit".
On pourrait en sourire, mais non.
"Ça va durer encore longtemps ?" se demande ce matin le Parisien-Aujourd’hui en France.
"Ce dernier épisode tragicomique où l'on voit le président et son Premier ministre s'affronter a tout de même de quoi inquiéter : ces deux-là ne sont pas des adversaires comme les autres. Au-delà de leurs ambitions personnelles, ils doivent diriger ensemble le pays".
Pour refermer cette page politique, Libération qui a rebaptisé ce matin la gauche, l'ensemble de la gauche, "La gauche Titanic".
La droite est rassemblée, l'extrême-droite est prête, et la gauche elle ? Et bien elle se prépare de façon suicidaire à multiplier les candidats à la présidentielle.
Hollande, Valls, Mélenchon, Macron, Sylvia Pinel, Yannick Jadot.
Vous savez ce qu'ils ont tous en commun selon Libé ? Ce sont, le journal détache bien les syllabes, des "IR-RES-PON-SA-BLES".
Également cette enquête de l'Unicef auprès des enfants et ados français, et notamment ceux qui vivent dans les cités.
Et les réponses de ces derniers sonnent comme une petite claque aux clichés qui leur collent à la peau, écrit Le Parisien.
Désinvestis de leur scolarité ? Non. Plus de 60% se disent angoissés à l'idée de ne pas réussir à l'école..
Isolés, avec un entourage démissionnaire ? Encore moins. Ils sont 67% à déclarer pouvoir trouver de l'aide dans leur quartier si décrié.
Des chiffres supérieurs à ceux des quartiers aisés.
Un quartier qui les protège, explique un sociologue. Un refuge où le lien social est très fort. Ces jeunes ont très tôt conscience du sentiment de répulsion de la société envers leur quartier. Ils se sentent mal à l'aise dès qu'ils en sortent. Cela joue sur leur aisance sociale, la confiance en soi pourtant déterminante dans la réussite.
Les enfants des cités ne sont pas démissionnaires. À nous donc de ne pas démissionner pour qu'ils aient les mêmes chances de réussir.