La guerre en Ukraine, des fonctionnaires corrompus, Mbappé en colère et Vincent Lindon qui sort de ses gongs

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. 

On reparle de l’Ukraine ce matin.

C’est la guerre que vos journaux avaient un peu oubliée.

Mais elle se rappelle à notre bon souvenir de manière brutal ce matin.

Peur sur Karkhiv. Titre par exemple la dépêche du Midi sur toute la largeur de sa une.  Plus de 30 000 soldats russes seraient engagés dans la nouvelle attaque menée par Moscou explique le quotidien toulousain.

Alors la question est bien sûr de savoir si cette offensive doit être considéré comme majeur. La réponse des spécialistes est plutôt que non. Il s’agirait d’user un peu plus l’armée Ukrainienne expliquent-il.

« Avec 10 fois moins de munitions et des effectifs épuisés faute de renouvellement, écrit par exemple Philippe Gélie à la une du Figaro l’état Major Ukrainien n’a que des mauvais choix à sa disposition ».

« Renforcer le front là quitte à le dégarnir ailleurs, ou laisser ce verrou vulnérable et ouvrir une brèche vers Kiev ».    

« L’heure approche en tous cas où la résolutions des occidentaux sera mise à l’épreuve » prévient il.

« Et si Moscou ne doit gagner sous aucun prétexte comme le répète Emmanuel Macron, sa bravade stratégique d’envoyer des soldats en Ukraine n’est peut-être pas si loin de se concrétiser ». 

Corruption à bas bruit

C’est un dossier édifiant dans la croix sur la corruption des fonctionnaires par les narco trafiquants en France : Policiers, douaniers, gardiens de prisons, greffiers des tribunaux. Alors qu’un rapport sénatorial doit être rendu public aujourd’hui Pierre Bienvault raconte comment la corruption est en train de s’insinuer à bas bruit.

Tout autre chose, beaucoup moins grave mais comme cela concerne Mbappé, il y a forcément affaire d’Etat.

Le Parisien nous raconte le clash qui a eu lieu dans un salon feutré du parc des princes entre le joueur et le Président du PSG Nasser Al khalaïfi. C’était dimanche avant le match contre Toulouse et les murs ont tremblés. Le Président du PSG n’aurait pas supporté de ne pas avoir été remercié par Mbappé dans la vidéo qu’il a posté pour annoncer son départ.

Cannes Première.

Oui avec une foultitude de papier de journalistes tout heureux de retrouver la croisette les paillettes et les vedettes... D’autant que cette année devrait être exceptionnel d’abord du fait des stars qui y sont attendus mais aussi en raison du climat post mee Too qui pourrait faire déraper ce festival à tous moments et ça la presse attend cela avec une certaine gourmandise.

Bon vous lirez ça ou pas. En revanche s’i y a une chose que vous ne devez pas manquer c’est l’interview de Vincent Lindon au Figaro.

L’acteur à l’un des rôles principaux dans le film de Quentin Dupieux qui fera l’ouverture ce soir. Et c’est dans ce cadre qu’il reçoit le journal. L’interview commence par des questions plan plan. ça ronronne gentiment et puis Etienne Sorin décide de nous réveiller. Question : 

-         Vincent Lindon, C’est compliqué de ne pas vous demander comment vous avez vécu les accusations contre Doillon et Jacquot avec qui vous avez travaillé ?

-         C’est peut-être compliqué mais vous n’allez pas me le demander !

-         Si je vous le demande...

-         Je ne vous répondrais pas ! On ne parle plus du film de Dupieux ! Je pense avoir été assez clair il faut repenser les rapports hommes femmes... Patati patata...

S’en suit un échange à fleuret moucheté qui change quand même agréablement du cirage de pompe auquel nous ont habitués les interviewer professionnel de vedettes.

Du balai au Palais

Mais on va terminer avec une belle histoire, celle de David Herzog Dessites.

C’est en dernière page de Ouest France que vous la lirez.

Samedi prochain ce cinéaste va gravir l’escalier du Palais des festivals pour présenter son film dans la catégorie « Cannes Classique. Mais ce qui donnera toute sa saveur à cette montée des marches c’est qu’elle ne sera pas la première pour lui.

Il y a 30 ans, raconte Pascale Vergereau, David Herzog Dessites étaient balayeur à la ville de Cannes.

C’était après la mort de sa mère, il avait 20 ans, il était totalement perdu... comme elle était employée de la ville, la mairie lui avait proposé ce poste de balayeur / ripper à l’arrière des bennes à ordures. Il a fait ce boulot 5 ans.

« Pendant le festival On me faisait souvent travailler près du Palais de 3 à 8h du Matin », raconte-t-il.

« Une nuit, tout seul, j’ai posé mon balai et j’ai gravi l’escalier pour voir la ville du point de vue des stars. Je me suis allongé sur le tapis rouge et je me suis dit qu’un jour je viendrai ici avec mon film ».

La Vie a passé, Il est parti aux Etats Unis, il est devenu cinéaste. Rentré en France il a rencontré Michel Legrand dont il est devenu l’un des proches, il en a fait un film qu’il va donc présenter samedi. Et évidemment en foulant les marches moquettées de rouge du palais, il y a évidemment certains souvenirs qui vont remonter.

Voilà pour cette belle histoire qui prouve en tous cas que :

Si en France l’ascenseur social est en panne

On peut prendre l’escalier même celui du festival de Cannes. 

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