Le 7 octobre 2023, que provoque le sentiment amoureux dans notre cerveau et les enfants, un capital matériel et immatériel

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour.

7 octobre 2023

 

Ce sont des journaux qui aujourd’hui font un peu penser à ceux du 11 septembre 2002. Lors du premier anniversaire des attentats du World Trade Center. Un an après les massacres perpétrés en Israel par le Hamas, la couverture éditoriale est énorme ce matin...

Et une photo finalement résume bien l’émotion de ce jour si particulier. Elle fait la une du Parisien aujourd’hui en France.

On y voit une jeune femme en train de se recueillir sur le site du festival Nova. Ce bout de désert fut l’un des principaux lieux du massacre il est aujourd’hui couvert de photo de fleurs d’objets personnels qui rappellent tous ces êtres humains assassinés sauvagement.

« Un an après le pire massacre de civils de l’histoire d’Israël, le processus mémoriel est en cours » raconte Cécile Lemoine, la correspondant de la Croix à Jérusalem... « De la maison témoin du quartier dévasté du Kiboutz Kfar Aza en passant par les abris anti-roquette de la route 232 recouverts d’autocollants au nom des victimes, on fige le temps les noms les visages les caractères » écrit elle.

« Un an de souffrances » titre sobrement le journal. SouffranceS étant évidemment écrit au pluriel.

 

La défaite de la raison est totale

Parce que dans tous les journaux vous lirez aussi le récit de la vengeance de l’Etat Hébreux, le calvaire de Gaza, la guerre au sud Liban. Et évidemment ces conséquences en France où le conflit s’est propagé jusqu’à notre vie politique.

« Avec la France insoumise, l’antisémitisme siège désormais à l’Assemblée nationale » rappelle Yves Thréard à la une du Figaro.

« L’Exécration d’Israël et de son peuple est même au cœur de la rhétorique de ce parti... »

« Au pays du capitaine Dreyfus, on arrache les photos des otages des Islamistes. La défaite de la raison est totale, le commerce électoral d’une partie de la gauche bat son plein et que dire de l’attitude de l’Elysée poursuit-il. Macron veut à présent arrêter les livraisons d’armes à Israel »...

 

Sur le sujet la presse oscille entre franche hostilité et totale incompréhension.

Et chacun en tous cas de s’interroger sur ce très curieux sens du timing d’un président qui semble avoir perdu la main même en matière de diplomatie.

Et son rétro pédalage n’y fait rien rappelle Jean Dominique Merchet de l’Opinion. Comme le fait remarquer l’ancien ambassadeur Gérard Araud, En politique étrangère dire tout et l’inverse ce n’est pas l’équilibre c’est l’incohérence...

 

Économies ? Quelles économies ?

Sinon à la une les économies que doit faire la France pour revenir dans les clous. Enfin, c’est ce que l’on croyait. On découvre ce matin dans l’Opinion que malgré les efforts affichés, les dépenses publiques vont progresser de 2,1% l’année prochaine, c’est-à-dire plus que l‘inflation. Bref les économies attendront. Comprenne qui pourra !

 

Faites des enfants !

On croyait que le mantra des Echos c’est « faites de l’argent ». Vous découvrirez ce matin que c’est aussi faites des enfants...

C’est en tous cas le titre de la chronique de Pascal Perri. L’Economiste qui rappelle qu’un bébé est à la fois un capital matériel et immatériel. Une société qui a perdu le gout de la natalité et de la jeunesse écrit-il, est voué à perdre son identité.

Une fois cela dit, vous vous êtes peut-être parfois demandé ce qui vous était passé par la tête le jour où vous êtes tombé amoureux...

Et cette autre nuit où justement vous l’avez fait ce bébé.

Eh bien ne cherchez plus, Lisez ce papier passionnant toujours dans les Echos signé Yann Verdo.

 

Dans la tête des hommes

Grace aux progrès de l’imagerie cérébrale on étudie depuis une vingtaine d’année ce que provoque le sentiment amoureux dans notre cerveau... Et ailleurs !

Par exemple, si je vous montre une photo de votre chérie puis la mienne. Pour votre cerveau il va y avoir une grosse différence.

Avec l’être aimé on se met à fabriquer en masse de la dopamine qui va circuler dans notre circuit de la récompense.

Et tout cela marche comme ça pendant 3 ans.

Beigbeder n’a rien inventé. C’est donc prouvé scientifiquement l’amour dure 3 ans. En tous cas l’euphorie. Après c’est autre chose...

Tout cela nous emmène dans la chambre à coucher. Et là d’ailleurs on a une pensée pour les chercheurs contraint d’observer avec leurs appareils le cerveau de deux tourtereaux en train de « tourterer ».

Leur caboche se met à fabriquer de l’Ocytocine- Vasopressine...

Nous en secrétons juste après la massive décharge de dopamine qui suit à l’acmé du plaisir sexuel.

Puis baisse du rythme cardiaque, détente musculaire, réduction du stress se conjuguent pour faire naitre ce sentiment de bien-être que nous éprouvons fugitivement dans les bras de notre partenaire...

Avant que les vrais problèmes ne commencent.

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