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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, ces Français qui s'installent dans les bois, les économies à réaliser pour redresser le pays et la combinaison de baignade d'Anne Hidalgo exposée.

Cabanisation

C’est une France dont on ne parle pas, que l’on ne voit pas. Ou que l’on ne veut pas voir. C’est la France des cabanes et c’est dans le Figaro que vous lirez ce papier tout à fait passionnant signé Angélique Négroni. 

Nous sommes sur le plateau de Millevaches. On se balade dans les bois et soudain on tombe sur une sorte de chalet bricolé, une yourte avec des gens dedans, un mobile home décatis, une caravane immobilisée sur ses parpaings. Autant d’abris de mauvaise fortune et qui visiblement sont là pour durer.

Et le phénomène n’est pas propre à la Creuse, on le retrouve un peu partout dans cette France rurale, cette diagonale du vide loin des métropoles.

« Il y a là des gens du voyage, des travailleurs pauvres qui n’en pouvant plus de vivre dans leur voiture s’installent dans les bois. Des retraités sans ressources, des personnes qui après un divorce finissent par arriver ici en pensant qu’il s’agit d’une mauvaise passe provisoire... »

« Le phénomène n’est pas nouveau mais il s’est amplifié depuis le Covid » explique un géographe. « Cette épidémie a déstabilisé la société et a accéléré chez certains le rejet de la métropole et l’envie de décrocher de leur vie ».

Alors évidemment ces installations de fortune posent une foultitude de problème : Droit de la propriété de la construction, sécurité, cohabitation avec les locaux.

Les maires sont évidemment en première ligne et souvent désemparé. Et pourtant prédit le Figaro. la France des cabanes n’a pas fini de se développer.

« Chiche ! »

On en vient à la préparation du Budget par le gouvernement.

Et si toute la presse de gauche est accablée par le montant d’économie à réaliser. L’Opinion, elle, fanfaronne : « 40 milliards d’économies... Chiche » titre le quotidien. Parce que le gouvernement, en plus des 20 milliards de nouveaux impôts compte bien faire 40 milliards d’économie.

Alors Chiche, chiche... Dans le journal l’un des pilotes de la machine budgétaire le reconnait : « On ne sait pas faire autant de baisse de dépense d’un coup, ça n’existe pas ».

Il va donc y avoir des pleurs et des grincements de dents dans les ministères. Et puis ce déficit empoisonne les relations entre Barnier et Attal raconte Mathieu Deprieck.

Tout le monde a vu la scène mardi à l’Assemblée. Barnier répondant l’ai pénétré à Attal : « Je serai très attentifs à vos propositions d’économies supplémentaire,»... Attal applaudit.

« Très attentifs pour faire face à un déficit que j’ai trouvé en arrivant » ... Attal n’applaudit plus. Et la séquence à fait vriller les macronistes : « Le premier ministre a été complètement inélégant -commente l’un d’eux-, il ne peut pas mieux parler à Mathilde Panot qu’a Gabriel Attal ».

La vérité ajoute un ancien ministre sortant, toujours dans l’opinion « c’est que ce train d’économie, on aurait été obligé de le faire quand bien même Gabriel Attal serait resté premier ministre ».

Et c’est d’ailleurs aussi ce qui va peut-être permettre à Barnier de durer, au moins un peu, signale Cécile Cornudet dans les Echos. Aujourd’hui beaucoup de gens dans la classe politique sont très content que ce soit lui qui fasse le sale boulot et avant que ce budget ne soit adopté, ils ne sont pas du tout impatients de le remplacer.

 

Faire tomber le régime des mollahs

Sinon évidemment la presse à les yeux rivés sur la situation au Proche Orient. C’est le Figaro qui est le plus complet sur le sujet.

Pour résumer la situation, en tirant près de 200 missiles sur Israël, l’Iran est tombé dans un piège. L’Etat hébreux a désormais le prétexte pour frapper Téhéran et probablement de manière disproportionnée.

« Benjamin Netanyahu, qui est maintenant en position de force, vit probablement là un moment qu’il attendait de longue date -écrit Guillaume de Dieuleveut. Bibi a désormais les mains libres pour frapper son ennemi. Il ne cache pas son but : faire tomber le régime des mollahs »..

 

La fin d’un suspense insoutenable.

C’était la Grande question depuis la fin des jeux : Qu’allait-on retenir, conserver de Paris 2024 ?  

Quel héritage ? De quoi sommes-nous le plus fier finalement ?

Eh bien le voile est levé par le Parisien. Le prestigieux musée Olympique de Lausanne a tranché. Il a décidé d’exposer non pas la perche d’Armand Duplantis, ou le kimono de Teddy Riner. Non c’est la combinaison de baignade d’Anne hidalgo qui va désormais être mise en vitrine.

Un honneur qui rejaillit évidemment sur l’ensemble des Parisiens, des Français et de l’Humanité tout entière.

Et on imagine qu’il y aura une cérémonie officielle avec discours pour l’installation de la tunique de bain.

« Fluctuat nec mergitur » : Les finances de Paris coulent mais sa maire barbotte. Et Paris sera toujours Paris.