Le Budget 2025 à l'Assemblée nationale, la taupe du Conseil des ministres et l'hommage à Truffaut

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les discussions autour du budget 2025 qui risquent de tourner à la "boucherie", la ministre de l'Éducation nationale serait la taupe du Conseil des ministres et l'hommage à François Truffaut.

« Cela va être une boucherie »

Un sujet domine tous les autres ce matin : le début de l’examen du budget. Et « nous faisons le pari de laisser la discussion se dérouler à l’Assemblée nationale ». Déclaration de Michel Barnier hier au JDD.

Interview qui fleure bon quand même le vœux pieu.

« Parce que ça va être une boucherie » prédit un membre de la majorité macroniste au Parisien Aujourd’hui en France. « Les Extrêmes vont voter contre tout ce qu’on propose par principe, et tous les autres voudront enregistrer une victoire politique à un moment ».

Une boucherie donc ce qui signifie que personne ne s’attend à des discussions posées, raisonnables, compte tenue d’une part de la situation catastrophique des comptes publics et de l’autre du niveau déjà très élevé des impôts dans notre pays.

D’autant que « les premières discussions sur le volet recette en commission a tourné à la grande foire d’empoigne » écrit Renaud Honoré des Echos.

« Un carnaval fiscal voté dans tous les sens qui ferait immédiatement basculer l’économie française dans la récession ».

Une forme d’inconscience qui met en rage le cœur des éditorialistes.

« Ce qui est stupéfiant écrit par exemple Dominique Seux toujours dans les Echos, c’est la déconnexion entre ce huis clos animé par des élus dont on aimerait savoir s’ils ont récemment rencontré des acteurs économiques ? et le ras le bol palpable de ces derniers ».

Mais non, c’est bien le problème semble lui répondre Nicolas Charbonneau du Parisien Aujourd’hui en France. « Que savent-ils de ce qui fait le succès d’une entreprise saine et viable, alors que sur 577 députés, seuls 23 ont dirigé une société à peine 4% ».

Conclusion sur le site du Figaro.Fr avec cette Tribune de Louis Sarkozy : « Les Français ne redoutent ni l'effort, ni l'austérité mais bien la malhonnêteté et la mollesse. Le peuple ne peut pas être «managé», apaisé ou trompé, il doit être dirigé. Ce qui manque conclu-t-il, c'est un général ».

 

Chasse à la taupe

Pendant ce temps, le général Macron a lui une grosse journée.  Il rencontre le président Panaméen José-Raul Mulino, sans doute importante négociation en cours. Mais il est surtout parvenu à découvrir qui était la taupe au Conseil des ministres. C’est ce que nous apprend François Xavier Bourmaud de l’Opinion. 

On se souvient que le Président avait été très agacé que ses propos sur l’Etat d’Israel, simple création de l’ONU ait fuité dans la presse. Ce qui lui avait valu une volée de bois vert de Benjamin Netanyahu. Eh bien il a découvert qui était avait trahie le secret des débats.

C’est Anne Genetet la ministre de l’Education nationale.

Pour le Président il n’y a aucun doute.

Et le connaissant, il va lui réserver un examen serré comme il sait faire prévient un proche du chef de l’Etat. Elle a intérêt à bien maîtriser ses dossiers pour le prochain conseil des ministres.

 

La chute de Poutine n’est qu’une question de temps

On passe au général Poutine avec cette interview de Ioulia Navalnia.

La veuve de l’opposant russe Alexis Navalny.

L’évènement cette semaine c’est la publication du journal de détention du plus célèbre opposant à Poutine.

Son épouse répond aux questions de Laure Mandeville et pour elle la chute de l’actuel président russe n’est qu’une question de temps.

« Le changement viendra de l’intérieur -prédit elle-, Mais il est vrai ajoute-t-elle que l’Occident n’a pas voulu prêter attention au fait que depuis des années, Vladimir Poutine était en train de devenir un dictateur ».

 

Mais on va terminer avec un général beaucoup plus pacifique. Général qui régna sur le 7eme art et dont on commémore le 40éme anniversaire de la disparition. François Truffaut disparu il y a donc 40 ans jour pour jour.

Ne manquez pas le magnifique hommage qu’Éric Neuhoff lui rend dans le Figaro.

« Jusqu’au bout sommeilla en lui un concentré de révolte, malgré ses horaires quadrillés et ses cravates en tricot. Il portait le cinéma français a bout de bras ».

« Je veux que mes films donnent l’impression d’avoir été tourné avec 40 de fièvre » disait-il.

« Mort à l’âge de 52 ans, Truffaut ce maître en école buissonnière n’est jamais devenu vieux. Il repose dans notre chambre verte parmi les photos de disparus. La flamme ne s’est pas éteinte. Il y aura toujours des cinéphiles. Ils continueront à courir sur une plage à marée basse à croire que les femmes sont magiques et que le cinéma est la chose la plus importante du monde ».