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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'affaire du petit Grégory qui dure depuis 40 ans, l'affaire Mbappé en Suède qui fait la Une et une affaire Bruno Le Maire sur sa responsabilité au sujet du trou de 50 milliards dans le déficit budgétaire.

Sublime, forcément sublime. 

Les photos sont macabres dans la liberté de l’Est. On y distingue un pompier sortant des eaux d’une rivière un petit garçon, bonnets rabattus sur le visage. Pieds et poings liés.

Cet enfant s’appelle Grégory Villemin et c’était il y a 40 ans jour pour jour rappelle La croix ce matin. Le début de l’affaire du petit Grégory qui allait tenir en haleine toute la France, faire déraper la justice mais aussi les médias.

Il faut dire que tous les ingrédients sont alors réunis raconte Maud Guillebaud.

Un enfant que l’on attache et que l’on jette à l’eau.

Un corbeau qui envoie pendant des mois des lettres pour annoncer qu’il va passer à l’acte. Puis qui après revendique le meurtre par téléphone et par lettres.

Une sorte de huis clôt familial avec la certitude que le meurtrier est là dans cette vallée reculée des Vosges

Pendant la dizaine d’année qui suit plus de 3000 articles sur l’Affaire paraissent.

Des journalistes prennent positions, bafouent présomption d’innocence et secrets de l’instruction, créent des coupables de toutes pièces.

On se souvient évidemment du texte commandé par Libération à Margueritte Duras où l’autrice de l’amant avait décidé sans le début de la moindre preuve que Christine Villemin était la coupable du meurtre de son fils. Sublime, forcément sublime Christine V, était titré l’article.

 

Conséquences de toutes ces dérives, dans plusieurs titres de la presse quotidien régionale dont les Dernières nouvelles d’Alsace, la Voix du Nord une charte du fait divers a été adoptée.

Reste que 40 ans après les faits, si le dossier judiciaire reste ouvert, ni la justice, ni la science n’ont réussi à faire émerger la vérité.

 

Ne pas jouer avec les allumettes

On passe à l’affaire Mbappé. 

Et sur le sujet, la presse marche sur des œufs.

Prudence c’est même le titre de l’édito de l’Equipe. 

« Pour le moment c’est déjà une affaire pas encore un scandale écrit Jean-Philippe Leclaire. En face d’accusations de viol certains médias suédois citent le nom du joueur français alors que la procureure en charge du dossier ne l’a pas prononcé ».

Sublime forcément sublime Kylian M.

Prudence oui alors que la récente affaire mettant en cause deux rugbymans à Mendoza démontre que des sportifs français peuvent sérieusement déraper à l’étranger sans pour autant être des criminels.

La seule chose de vraiment sur dans cette affaire c’est que Mbappé aurait mieux fait de jouer avec les bleus plutôt qu’avec des allumettes fussent-elles suédoises.

 

« Tu aurais dû me convaincre »

Y a-t-il une affaire Bruno Lemaire ?

Eh bien en tous cas cela commence à chauffer pour l’ancien ministre des Finances.

A la une de l’Opinion la question est très directement posée en gros titre : Dérive Budgétaire Le Maire est-il coupable ?

Alors pour la réponse, vous lirez le très long papier de Marc Vignaud et François-Xavier Bourmaud d’où il ressort que : Oui il est responsable mais que la culpabilité est sans doute plus à aller chercher du côté de l’Elysée.

Finalement c’est le caricaturiste KAK qui résume le mieux les choses. Son dessin toujours à la une de l’Opinion montre un Emmanuel Macron très jupitérien en train de découvrir une note sur l’ampleur du déficit.

-         « Tu aurais dû me prévenir » lance-t-il à Bruno Lemaire sans même le regarder.

-         « Mais je l’ai fait » lui rétorque son ministre interloqué... 

-         « Tu aurais dû me convaincre » lâche alors le président...

 

Minimum minimorum

Et ce président là, vous convaincra-t-il ? 

Frederic Oudéa, Patron de Sanofi, rare dans les médias sort, de son silence pour répondre au gouvernement sur la crise du Doliprane.  

Et il n’est pas du tout enthousiaste à l’idée de voir l’Etat entrer au capital de l’entreprise. « L’option la plus efficace ce sont les engagements que l’on va prendre assure-t-il. Sanofi est un acteur responsable qui a toujours pris en compte son ancrage français ».

En contre point vous pouvez aussi lire l’interview d’Aranud Montebourg dans le Figaro : « Le gouvernement dispose des moyens juridiques qui lui permettent de bloquer un investissement étranger dans notre pays » rappelle le chantre du Made In France. Les Etats Unis ne se privent pas de le faire régulièrement explique-t-il en substance. « Appliquer la réciprocité me parait un minimum minimorum vis-à-vis des Etats Unis, qui ne se privent jamais de comportements prédateurs sur nos entreprises ». 

 

Une famille en or

On termine avec quelque chose de positif parce que cela fait du bien.

Le JDNews, nouvel hebdo du groupe Lagardère nous fait faire la connaissance de la famille Le Pelletier de Glatigny.

Il y a le papa : Raphael, Armelle la Maman. Ils se désolaient chaque fois qu’il passait devant la chapelle de Chemazé, près d’Anger.

Année après année ils voyaient le bâtiment se dégrader, la végétation commençait à la recouvrir presque entièrement.

Alors, ils ont décidé de se retrousser les manches. Le diocèse accepte de leur céder la ruine pour un euro symbolique, charge pour eux de la restaurer.

Eh bien c’est ce qu’ils ont fait avec leur 4 enfants... Léopold, Augusta Agathe et Alexis âgés de 9 à 16 ans.. ;

Ce chantier fait partie d l’éducation que nous leur donnons explique le papa à Kévin Tanguy.

Nous voulions montrer à nos enfants qu’un projet qui parait irréalisable ne l’est pas forcément et qu’avec du travail et de la volonté nous pouvons y arriver.

Voilà la famille Le Pelletier de Glatigny dans le JD news. Sublime, forcément sublime