Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, Emmanuel Macron qui redoute une "mort politique" et la sortie du film "Monsieur Aznavour".
Crise démocratique
C’est une étude un peu inquiétante qui tend à prouver que les valeurs démocratiques reculent dans notre pays.
C’est Henri Vernet du Parisien Aujourd’hui en France qui s’est procuré cette enquête du Conseil économique social et environnemental qui sera rendu public aujourd’hui selon laquelle 51% des Français juge qu’un pouvoir fort peut garantir l’ordre et la sécurité.
23% presque un quart des Français estiment que la démocratie n’est pas le meilleur système politique. Et ce chiffre monte même à 31% si l’on interroge juste les jeunes de moins de 35 ans.
Dernier chiffre 76% des personnes interrogées fustige un personnel politique qu’il juge déconnecté des réalités citoyennes.
Syndrome post traumatique
Et pourtant ces politiques font souvent des efforts pour tenter de s’humaniser, mais ont-ils raison de dévoiler leur intimité pour tenter de se rapprocher de leurs électeurs ?
C’est la question que se pose très directement la Croix ce matin alors que sort aujourd’hui en librairie un livre ou Elisabeth Borne se raconte. Elle y évoque notamment le suicide de son père. Une confidence rare pour une femme qui avait jusque-là veillé à ne jamais parler de sa vie privée écrit Pierre Januel.
En fait les politiques français ont quelque chose de désarmant commente Philippe Moreau Chevrolet...
Le milieu politique est très violent, mais alors qu’ils se comportent tels des robots sans affect quand ils sont au pouvoir, ils deviennent parfois plus diserts quand ils en sortent, ils passent de rien à tout. Il y a quelque chose proche du syndrome post traumatique conclu le politologue.
Après le syndrome post traumatique on va passer à la Thanatophobie politique. La peur de mourir. Un mal dont est désormais atteint notre président politiquement parlant évidemment.
C’est le JDNews, le nouvel hebdo du groupe Lagardère qui consacre un long papier à Emmanuel Macron, le président qui ne voulait pas disparaitre.
Parce que depuis la nomination du gouvernement. Il est tout doucement en train d’être effacé explique Antonin André...
Fièvre anti Attal
Et il est d’autant plus en train de disparaitre que certains ont la furieuse envie de l’éliminer. « Mon dieu gardez moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge ».
Macron en se rasant doit ruminer la phrase de Voltaire en pensant à Gabriel Attal.
C’est le Figaro qui consacre sa une à la guerre ouverte entre le président et son ancien premier ministre.
« Désormais une fièvre anti Attal règne dans les cercles Elyséens » explique Louis Hausalter. Et la perspective de le voir s’emparer du parti Renaissance donne des boutons à nombre de marconistes historiques.
« Ca fait 7 ans que le président est la seule incarnation de son camp et il veut que ça continue comme ça... Mais les militants eux veulent survivre explique un cadre macroniste. Le président ne veut pas de Gabriel parce qu’il prend sa place et le relègue au passé ».
En haut de l’affiche
Quand a l’état d’esprit de Gabriel Attal en ce moment :
Il se voyait déjà, en haut de l’affiche
En 10 fois plus gros que n’importe qui son nom s’étalait.
Il se voyait déjà adulé et riche
Signant ses photos aux admirateurs qui se bousculaient
On excusera cet emprunt à Charles Aznavour qui nous offre une habile transition avec l’événement cinématographique de la semaine.
Monsieur Aznavour.
Les avis sont quand même partagés sur le film.
Le Parisien a adoré et lui consacre même sa une : « toujours en haut de l’affiche » titre le journal...
Télérama a beaucoup moins gouté la prestation de Tahar Rahim : « Un navrant numéro d’imitation » c’est le titre du papier de Marie Sauvion qui estime que « le film tombe dans tous les pièges du Biopic ».
« Like a rolling stone »
Bon mais on va terminer avec quelqu’un qui fera l’unanimité, espérons-le : Bob Dylan.
Il arrive à Paris pour 2 concerts, qui sont toujours des évènements.
A 83 ans Dylan un mythe bien vivant. Et si vous le connaissez mal, que vous êtes passé à côté de ce génie, lisez ce papier d’Olivier Nuc.
Dylan est une figue capitale de la chanson américaine comme l’ont été avant lui Sinatra et Presley. L’énorme différence c’est que ces gens là n’écrivait pas et que Dylan a représenté une vraie révolution...
Il est aujourd’hui le seul chanteur à avoir reçu le prix Nobel de littérature rappelle le journal
Et en janvier prochain il sera même l’objet de son vivant d’un Bio Pic.
Aznavour contre Dylan, le match des géants est lancé.