Le style rétro de Michel Barnier en train de s'imposer, la fin de WeightWatchers et le retour d'Intervilles

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le style Michel Barnier plait davantage que son budget 2025, la fin des repas WeightWatchers et le retour d'Intervilles.

Old school.

La Nostalgie est à la mode. En tous cas le style rétro et ça commence avec la politique et ce papier dans l’Opinion qui constate que la méthode vintage de Barnier est en train de s’imposer.

Et pourtant il y a quelques semaines les jouvenceaux macronistes ricanaient en cachette de « cet homme, venu d’un autre temps, prisonnier des glaces d’Albertville 1992, incapable, pensait-il, de comprendre le monde qui l’entoure ».

Mais voilà que « l’opinion publique est traversée par le mouvement exactement » inverse racontent Mathieu Deprieck et Christine Ollivier. 

« Les députés rentrent des marchés de leur circonscription les cabas chargés de compliments adressés au Premier Ministre. Un homme élégant droits qui s’est embarqué dans un truc compliqué ». Voilà ce qu’entend de lui une ancienne ministre.

Alors certes, il n’y a pas d’Etat de grâce ni de miracles. Son budget lui a fait perdre 5 points d’opinion favorable. Pour autant, si les Français n’approuvent guère ses décisions, ils apprécient l’homme et sa méthode.

Parce qu’il y a bien une méthode Barnier confirme un membre du gouvernement. « Un côté rassurant calme sans phrase à l’emporte-pièce ». « Il faut être pro et sympa répète le Premier Ministre.

Mais ne vous y trompez pas c’est aussi un faux gentil. D’ailleurs Attal en a fait les frais. « La séquence dans laquelle il reprochait à son prédécesseur de lui avoir laissé un énorme déficit en est l’illustration explique un ministre. Il l’a fait sur un ton très British, sans aucun sourire. Dans la forme c’est très puissant et ça met l’opinion publique de son côté ».  

Le temps où la droite osait.

La nostalgie, il en est aussi question au moment d’examiner le budget.

Tandis que le Figaro s’inquiète en une des menaces sur les aides à l’apprentissage.

Tandis que les Echos, s’interrogent sur cette nouvelle idée du gouvernement qui pourraient autoriser des Casinos en ligne... Un milliard de recette fiscale attendue.

Dans le même temps, Guillaume Perrault du Figaro, lui, se souvient de cette époque bénie pour le contribuable.

C’est un temps que le moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre.

1986 – 1988 quand la droite osait baisser les impôts et les dépenses publiques titre le journal.

C’était après 5 ans de Mitterrandisme. L’alternance avait propulsé Chirac à Matignon et Balladur au ministère des finances.

Leur politique : Diminution vigoureuse des prélèvements obligatoires, baisse des dépenses publiques, lutte contre les déficits, privatisations.

Le gouvernement RPR UDF a alors vraiment agi. Or la droite a jugé à tort après la défaite de Chirac à la présidentielle que les Français avaient rejetés le libéralisme. Et depuis dès qu’il s’agit de faire maigrir un peu l’état obèse, la droite en France à peur de son ombre. 

 

Cours de bourse au régime.

A propos de cure d’amaigrissement, cette info dans les Echos qui nous annonce la fin de Weight Watchers.

Marque mythique des années 70. Si cela ne vous dit rien Weight Watchers proposait a ses clients des régimes bien sûr mais surtout des réunions de groupe à mi-chemin entre alcooliques anonymes et réunion Tupperware. Et ça marchait !

Mais c’est fini. C’est le cours de bourse qui est devenu tout maigre. La fin d’une époque titre sobrement le journal.

Weight Watchers remplacé par les coupes faim et autres médicaments miracle. Et d’ailleurs le dernier en date, le Wegovy, a droits aux honneurs du Parisien aujourd’hui en France.

Ce médicament est désormais disponible en pharmacie mais sur ordonnance uniquement. Il n’est pas remboursé et le traitement, efficace parait-il, coute 300 euros par mois.

Evidemment raconte le journal, les aigrefins n’ont pas attendus. Les trafics font rage sur internet.

 

Eternels retours

Mais on va terminer par la nostalgie télévisuelle. Car c’est une tendance du moment à la télévision : Faire du neuf avec du vieux.

Du « maillon faible » à la « Star Ac », en passant par le juste prix et même le « Big Dill », les émissions autrefois culte font leur retour annoncent les Echos.

Et c’est un phénomène mondial explique un spécialiste, les effets de la nostalgie sont très recherchés par les chaines depuis quelques années. Ces formats tirent sur la corde des souvenirs.

Et c’est un moteur extrêmement puissant.

Et c’est ainsi que France télévision s’apprête à relancer Interville ! Sans Guy Lux, sans Léon Zitrone sans Simone Garnier.

Question : les mouvement animalistes, qui sont puissant à France télé, toléreront-il que des vachettes encornent encore quelques popotins de nos belles provinces.

Rien n’est moins sûr.

Comme l’écrivait Simone Signoret. La nostalgie n’est plus ce qu’elle était !