L'incroyable retour de Donald Trump, la colère de la classe populaire l'emporte contre les élites

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la large victoire de Donald Trump face à Kamala Harris, la classe populaire a voté contre l'avis des élites.

Et si la presse n’avait rien compris

Il est partout ce matin en photo, à la une de tous les quotidiens, Donald Trump incontournable. Et puis les gros titres, stupéfait devant « L’incroyable comeback » c’est la même manchette ce matin à la une du Parisien Aujourd’hui en France et des Echos ». « Le retour fracassant », c’est celui du Figaro.

« La réélection triomphale de Donald Trump constitue l’un des plus extraordinaire retours politique qui soient écrit dans ses colonnes Adrien Jeaulme. Et les obstacles surmontés par Donald Trump rendent sa victoire encore plus significative ».

Ensuite juste après ce constat, il y a les cris d’Orfraie de la presse de gauche abasourdi et en colère contre un peuple américain qui bafoue selon elle la démocratie et surtout qui ne l’a pas écouté. Parce que la presse de gauche n’aura pas ménagé sa peine ces dernières semaines  pour expliquer au bon peuple ce qu’il devait penser, où était le bien qui était le nazi. 

Le quotidien le plus caricatural en la matière ce matin est l’Humanité qui publie en première page une photo d’un Trump plus butor que jamais. « Cauchemar américain », c’est le gros titre du quotidien communiste. Et Sébastien Crépel dans ses colonnes de dénoncer un nouveau président au programme « néo-fasciste et pro-business », on se demande ce qu’il y a de plus grave sous sa plume.

« L’internationale brune a maintenant son siège à la Maison Blanche » conclu-t-il avec un sens de la mesure évident.

 

Non, « il ne faut jamais regarder le peuple avec condescendance » semble lui répondre Nicolas Charbonneau dans son édito du Parisien.

« Les plus de 70 millions d’américains qui ont voté pour Trump ne sont pas des fascistes poursuit-il, ils sont des citoyens qui avaient le sentiment de ne jamais être entendu. Et le phénomène Trump devrait nous interpeller car une partie de notre corps politique à cette incapacité à comprendre le peuple. Cette intelligentsia qui décrète ce qui est bon ou non pour ses concitoyens ».

Oui, « rejeté par les élites mais élu par le peuple, -résume Guillaume tabard du Figaro-, traité de fasciste mais vainqueur sans appel au suffrage universel.

En fait « présenté comme le diable par les tenants auto proclamée de la vertu démocratique, le cas Trump a de quoi éclairer le débat politique français ».

« Il y a toujours un paradoxe rappelle-t-il à s’ériger en défenseur de la démocratie en déplorant l’expression du suffrage universel ».

« On pense évidemment à Marine le Pen, -poursuit Tabard-, deux fois finalistes à la présidentielle en ayant été enfermé dans une étiquette d’extrême droite dans laquelle ne se reconnaissent pas l’immense majorité de ses électeurs et en étant combattu par la quasi-unanimité des relais d’opinion ».

 

Pourquoi une majorité d’américain a-t-elle voté Trump ?

Pour le comprendre, lisez dans le même Figaro le long papier de Laure Mandeville.

« On ne dira jamais assez que la Révolution Trump est un profond réalignement culturel, une volonté de préserver le mode de vie américain contre la volonté des élites de tout déconstruire ».

« Le fait que le candidat est progressé ans tous les recoins du pays et élargi sa base dans toutes les catégories montre que le terme de basculement n’est pas exagéré ».

« Le premier ressort de ce vote reste la colère des classes populaire et leur rejet de la globalisation. Contre les délocalisation et l’immigration massive... Et ce n’est pas une réaction raciste mais un projet visant à protéger l’Amérique d’abord ».

« Ensuite la question de l’idéologie identitaire woke qui a submergé les institutions américaines a été un autre élément clé ».

« Dans toutes les interviews que nous avons faite en pays trumpiste poursuit la grande reporter, l’exaspération face à la spirale de déconstruction, d’utilisation outrancière de la carte raciale, des incidents visant à permettre aux hommes transgenres de pratiquer des sports féminins à cristallisé une véritable rébellion parmi les Américains. Des Américains qui parlent de revenir au bon sens ».

 

 Oui, « la victoire de Trump nous renvoie à notre propre aveuglement » résume finalement Nicolas Beytout à la une de l’Opinion.

« A nos yeux, le personnage Trump n’est qu’excès. Il est pourtant jugé digne d’être leur président par une majorité d’américain ».

« Ce que nous ne voulons pas déceler là-bas se produira-t-il un jour en France s’interroge Beytout ? Et d’ailleurs n’est-ce pas déjà le cas répond-il ».

Les sujets qui ont fait gagner Trump sont là chez nous : pouvoir d’achat, immigration, insécurité, sans oublier la détestation des élites.
Le terreau est le même. Gardons-nous, -conclu-t-il-, d’y enfouir la tête pour ne pas voir ».

 

Le Tifo du scandale

Cela va être la polémique du jour : Le tifo pro Palestinien déployé hier au parc des princes.

Vous lirez ça dans l’Equipe ce matin.

Avant le match de coupe d’Europe contre l’Athletico Madrid, les supporter du PSG ont déployé une gigantesque bâche sur laquelle on pouvait voir une mosquée avec son minaret, un enfant avec un drapeau du Liban, un homme en treillis et keffieh et le slogan « Free Palestine ».

Contacté par le journal, la direction du PSG a fait savoir qu’il n’avait pas connaissance du projet d’affichage d’un tel message.

Néanmoins Arnaud Hermant, s’interroge : Comment le PSG pouvait-il ne pas être au courant ?

« Vu sa taille et son poids, il est probable que ce tifo gigantesque ait été réalisée dans les locaux du Parc des princes écrit-il ».

A tout le moins conclu-t-il il y a eu un défaut de surveillance ou de contrôle.

Autre interrogation, comment l’UEFA va réagir.

En tous cas le PSG, c’est déjà ça, ne craint pas qu’on lui retire les points de la victoire vu qu’hier, ils ont perdu ! 

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