Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la mort de Philippine toujours à la Une, le laxisme de la Justice qui divise la presse, la bataille du Doliprane qui est lancée et l'anniversaire de Brigitte Bardot.
Philippine
Et ce matin l’onde de choc atteint la presse écrite.
« Comment est-ce encore possible ? »
La question barre la une du Parisien aujourd’hui en France. « Comment est-il possible que Philippine ait été sauvagement assassinée alors que l’auteur présumé du meurtre avait été condamné pour viol » rappel le journal. « Qu’il était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire et ne respectait pas son assignation à résidence ».
Un parcours ajoute-t-il qui soulève des questions et provoque l’indignation.
Alors l’indignation parlons-en. Et parlons d’abord ce matin de la presse de gauche.
Passons sur Le Monde pour qui le sujet n’existe pratiquement pas : Rien en une. Ce n’est péniblement qu’en page 10 que les lecteurs du quotidien apprendront incidemment qu’il s’est peut-être passé quelque chose le 21 septembre dernier dans le bois de Boulogne. Stupéfiant !
Ensuite il y a la croix. À la différence du Monde, pour le quotidien des cathos de gauche le sujet existe. Le journal publie même un long papier d’où il ressort que... Tout est normal. Le journal ouvre largement ses colonnes à un obscure maitre de conférence à l’université de Cergy pontoise qui déclare doctement qu’ « on ne peut pas dire qu’il y ait des dysfonctionnement majeurs de la part de l ’administration ou de la justice ». « Dans cette affaire il me semble difficile d’incriminer le juge des libertés et de la détention ». Circuler il n’y a donc rien à voir.
Plus grave l’humanité publie ce matin un papier proprement ahurissant.
Sous le titre « Quand les féminicides intéresse pour une fois l’extrême droite » le journal communiste explique que tout cela n’est qu’un fait divers est monté en épingle par des racistes, qui de fait, empêche la tenue du débat nécessaire sur la protection des femmes. » fermé les guillemets.
« La France responsable et coupable »
Non, et on le sait depuis Talleyrand, tout ce qui est excessif est insignifiant.
Mais tout de même il faut en finir avec l’accusation facile et factice de récupération politique écrit Guillaume Tabard dans le Figaro. D’abord parce qu’il y a beaucoup d’hypocrisie de la part de ceux qui la dénoncent. Ensuite parce que c’est le droit et le devoir des acteurs politiques de réagir aux évènements qui frappent l’opinion.
Enfin ce qui choquent les Français ce n’est pas que les politiques s’emparent d’un fait divers c’est que ce fait divers ait eu lieu.
Et s’il est grave, et s’il faut en parler c’est que la France est « coupable et responsable » accuse Olivier Bacuzat à la une de l’opinion. « Ce drame est un concentré de défaillances des systèmes judiciaires et administratifs ».
Oui, « à chaque étape de cette histoire qui fait malheureusement écho à beaucoup d’autre -écrit Vincent Trémollet de Villers-, on retrouve ce qui mène à cette effroyable défaite : le contresens de l’irresponsabilité.
Police justice et mal de crâne
Pour continuer votre réflexion sur le sujet, et sur le fonctionnement du binôme police justice vous pouvez lire dans le Figaro une très intéressante tribune écrite à 4 mains par un avocat et un magistrat. Thibault de Montbrial et Alexandre Stobinsky estiment qu’il est urgent de trouver une cohérence politique entre Beauvau et vendôme.
Si le sujet commence à vous donner mal à la tête, rendez-vous dans les Echos. Où l’on apprend que la bataille du Doliprane est lancée.
Sanofi a effectivement décidé de vendre son médicament vedette. Et la grande question est de savoir s’il va rester français. L’enjeux industriel est de taille car cette petite boite jaune et rouge qui traine dans le fond de votre armoire à Pharmacie coute 15 milliards d’euros.
Joyeux anniversaire BB.
C’est la dernière star française depuis la disparition de Delon.
Brigitte Bardot, 90 ans et je ne sais pas combien de « Une » de Paris Match. Mais cela en fait donc une de plus cette semaine.
Alors « si la tête de bardot ne vous revient pas, si vous détestez les poils de chats sur les lits jetez le journal au feu » conseille jean Loup Remilleux en préambule du bel article qu’il lui consacre cette semaine.
Non, bien sûr, lisez son papier jusqu’au bout. Ce portrait de la plus « franche des femmes françaises ».
Sans contrefaçon.
Mais on va terminer avec une autre star.
Et si Dieu a créé Bardot, apparemment il a un peu hésité sur le genre de celle-ci. Elle en a d’ailleurs fait sa marque de fabrique.
Mylène Farmer en concert à partir de demain au stade de France.
Cela ne vous fait ni chaud ni froid. Pas les fans pour qui c’est évènement inouï. Certains campent devant les portes d’entrées du stade depuis deux mois. Papier incroyable dans le Parisien.
« Les premiers inconditionnels, sont arrivés fin juillet » raconte effectivement Eric Bureau. C’est à dire qu’Ils étaient déjà là avant les JO. Ça peut paraitre complètement dingo et ça l’est mais après tout eux, il ne font de mal à personne.