L'opération «Faut qu'on parle», le discours de politique générale de Michel Barnier et l'adieu à Antoine Griezmann

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'opération "Faut qu'on parle", le discours de Michel Barnier très attendu et les adieux d'Antoine Griezmann à l'équipe de France.

Faut qu’on parle.

« Faut qu’on parle » c’est le nom de cette opération pleine de bons sentiments lancée par La croix aujourd’hui.

L’idée serait, pour tenter retisser des liens entre des personnes qui ne pensent pas la même chose, de les obliger à se parler sans batte de base ball.

Comment cela marche ? A partir d’aujourd’hui, les cathos de gauches, qui constituent l’essentiel du lectorat de la Croix vont pouvoir s’inscrire sur le site du journal. Ils répondront à 9 questions sur 9 sujets qui divisent profondément la société et grâce à un algorithme, ils seront mis en contact on l’imagine avec un catho de droite qui n’habite pas trop loin. A eux ensuite de trouver une chapelle ou un bistro pour se rencontrer.

Le grand Crush aura lieu le 23 novembre. Ce jour-là, ils se diront leur 4 vérités durant 2 heures sans micro, stylo ni caméra juste pour échanger sur le principe du : « Si tous les gauchos et tous les fachos se donnaient la main... »

Des études auraient démontré que ce type de rencontre faisait diminuer de 77% les sentiments négatifs à l’égard de ceux perçu comme du camp adverse.

 

Le retour de la droite

Et du coup on se met à rêver à un petit café entre Bruno Retailleau et Jean Luc Mélenchon par exemple... On pourrait leur conseiller la cafet’ de l’Eglise de la Madeleine pas trop loin de la place Beauvau, ou plutôt une salle de MMA parce que l’esprit de Noel risque de ne pas durer bien longtemps.

« Immigration : Jusqu’où Retailleau peut-il aller ? titre l’Opinion.

C’est peu dire que les récentes déclaration du ministre de l’Intérieur sur l’immigration « qui n’est pas une chance » et sur l’Etat de droit « qui n’est ni intangible » font causer.

Ces propos ont hérissé une partie des macronistes et fait bondir la gauche explique effectivement le journal.

Peut-être, mais « il n’y a rien de maladroit chez Retailleau » explique Cécile Cornudet des Echos.

En fait « avec ce type de déclaration, il tente d’enlever au RN toute raison de censure, offrant au gouvernement Barnier une forme d’assurance vie. Il cherche aussi à faire de ce curieux moment politique celui du retour de la droite ».

 

En attendant Michel Barnier.

Ce sera à cette après-midi.

En attendant la presse se perd en conjecture comme l’on dit.

Le Parisien croit savoir beaucoup de chose sur ce qui sera annoncé. Un choc fiscal de 15 à 18milliards, le décalage des lois de programmation. Le journal précise toutefois que tout peut encore bouger jusqu’au prononcé du discours. On va donc attendre sagement 15h...

Mais de toutes façons « ce ne sont pas les annonces qu’on attend prévient Yves Thréard à la une du Figaro. Michel Barnier doit d’abord chercher à conquérir la confiance d’une majorité de français. En arrivant à Matignon, il a promis de dire la vérité. C’est donc au nom de la vérité qu’il doit s’exprimer en certainement pas en s’éloignant de ces convictions... »

 

En attendant le discours, et pour nourrir vos convictions à vous, vous lirez dans l’Opinion une très intéressante tribune d’Antoine Boulay. Le président de l’Institut Bien commun qui rappelle que si le nombre de fonctionnaires augmente en France c’est surtout dans les collectivités locales où en 30 ans ils sont passés de 900 000 à presque deux millions.

 

Ne l’appelez pas Champagne.

Deux petites choses pour finir.

D’abord une interview dans le Figaro de Vitalie Taittinger. La présidente de la Maison de champagne qui porte son nom fait désormais du vin pétillant en Angleterre ! Chez les anglish. Pas de la bière. Un succédané du Champagne.

Vous lirez ce papier très intéressant sur le développement économique de la marque outre-manche. Stéphane Reynaud oublie juste de nous communiquer une petite information sommes toute essentielle. Est-ce que le breuvage est buvable ou pas ? Et à mon avis le fait que l’on oublie de le préciser n’est pas vraiment bon signe.

 

Antoine de Bergerac

 Mais on va déboucher une grande bouteille pour finir. En l’honneur d’Antoine Griezman.

Le numéro 7 de l’Equipe de France a annoncé hier un peu à la surprise générale sa retraite internationale.

« Le dernier coup de grisou » titre joliment l’Equipe qui salue un joueur qui aura su être élégant jusqu’à la fin.

Alors vous pourrez lire le bel éditorial de Vincent Duluc.

Mais permettez-moi pour Griezmann d’en appeler ce matin à un autre trésor national, Edmond Rostand. J’espère que l’auteur de Cyrano me pardonnera d’avoir reboutiqué ses quelques vers. Mais c’est pour mieux les mettre dans la bouche de notre Antoine national.

 

Oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose !
Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose
Que j'emporte, et ce soir, quand j'entrerai chez Dieu,

Ce sera bien plus grand que tous mes exploits en bleu
Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
J'emporte malgré vous, et c'est mon panache.