Poutine autoréélu, un ancien ministre qui se lance dans la chirurgie esthétique et un maire qui a fait défoncer le parking de sa propre commune

4:36
  • Copié
, modifié à

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la réélection de Vladimir Poutine sans suspense.

« Le pouvoir isole mais le pouvoir autoritaire emprisonne. »

87 c’est le chiffre du jour. Vladimir Poutine a donc été réélu officiellement avec 87% des voix.

Ou plutôt « auto-réélu » dans un fauteuil, annonce le Parisien.

Intéressant ce concept d’auto-réélection d’ailleurs. Pour avoir une idée de la façon dont cela se passe, lisez l’article de Paul Gogo qui s’est rendu dans un bureau de vote d’un quartier dortoir du Nord de Moscou : « Effrayé à l’idée qu’une action de protestation puisse avoir lieu, les policiers se sont permis de regarder par-dessus l’épaule de votants pour s’assurer qu’ils n’inscrivent pas de propos anti-guerre sur leur bulletin… »

Et voilà comment on finit par obtenir 87% des suffrages.

Eh oui, « l’ordre règne à Moscou ! » S’exclame plein d’ironie Philippe Gélie à la une du Figaro. « Sa réélection sans rival ni débat, pourrait passer pour une mascarade superflue. Elle renouvelle tout de même sa légitimité à la tête d’un pays qui le soutient en partie faute d’alternative… Rien ne semble pouvoir l’inquiéter. Sauf, peut-être, explique-t-il, le vide corrosif qui l’a créé autour de lui… Le pouvoir Isole mais le pouvoir autoritaire emprisonne. »

Cognez !

Retour en France avec le lancement de la campagne des insoumis ce weekend. Il y a eu les discours plus ou moins policés à la tribune. Mais il y a aussi les consignes données plus discrètement par le leader maximo contre ses anciens alliés.

Dans Libération, Charlotte Belaïche raconte que Jean Luc Mélenchon appelle ses troupes à cogner ! « En ce moment, -raconte une élue LFI-, il encourage tout le monde à y aller le plus durement possible sur nos concurrents de gauche », Et sur la boucle des élus parlementaires il s’est dernièrement agacé de la passivité des siens face à Raphaël Glucksmann…

Un autre politique cogne ce matin, mais c’est pour la photo ! Portrait étonnant d’Olivier Véran qui a reçu Loris Boichot du Figaro dans sa salle de Boxe. On découvre ainsi l’ancien ministre, en garde et en sueur. Il reconnait que sa non-reconduction au gouvernement a été pour lui comme un mauvais coup au 2eme round.

Politiquement il s’est fixé l’objectif de reconquérir les électeurs de gauche perdu par Macron.

Professionnellement il va retrouver la médecine. Mais pas la neurologie, Il a choisi de reprendre des études et se lancer dans la médecine esthétique, explique-t-il au journal.

Je vous sens étonné mais en y quand on y réfléchit c’est très proche de porte-parole du gouvernement finalement… Il s’agit, là encore, de masquer habilement une réalité pas très belle à voir.

Triste comme un parking.

Autre réalité pas très belle à voir, celle de cette violence qui devient quasi ordinaire et qui concerne désormais une France qui se croyait à l’abri. Le Parisien aujourd’hui en France revient sur l’assassinat de cet homme poignardé sur le parking du super marché de Onet le Château dans l’Aveyron.

A priori son agresseur qui faisait du gymkhana sur le parking n’a pas supporté ses remarques et lui a donné cinq coups de couteau.

« Ivre au moment de son interpellation, nous dite le journal, le suspect est connu des services de polices pour possession de stupéfiants et vols. »

D’un parking à l’autre. Moins dramatique mais plus étonnant.

Le Midi Libre nous apprend que les employés municipaux de Balaruc-le-Vieux près de Sète ont totalement défoncé la chaussé du parking communal de la ville. Un carnage Plus personne ne peut y accéder.       

Pourquoi ? C’est la seule façon qu’a trouver le Maire pour empêcher l’installation de gens du voyage.

« Discrimination positive en faveur des étudiants de droite »

Enfin on reparle de Science Po : Canard sans tête temple du wokisme, de l’intersectionnalité et de la cause palestinienne. Je ne reviens pas sur L’affaire de l’AG dans ses locaux, interdite aux sionistes, ni sur la démission du directeur la semaine dernière… Mais bonne nouvelle on a peut-être trouvé le futur dirigeant qu’il faut pour redonner une boussole à cette institution.

Il s’agit de Samuel Fitoussi. Le chroniqueur qui régale les lecteurs du Figaro de ses idées iconoclastes fait acte de candidature aujourd’hui. Il promet, s’il est nommé, d’instaurer à Science Po une discrimination positive en faveur des étudiants… de droite !

« Un sondage révélait que 55% des étudiants avaient voté Mélenchon à la présidentielle -rappelle-t-il-, Il est donc urgent de mieux y accueillir les minorités idéologiques ». Et afin de promouvoir cette inclusion, des tables rondes seront organisées pour déconstruire les préjugés droitophobes.

« Bien sûr cela engendrera certaines injustices admet-il en riant, mais nous bénéficierons tous de cette évolution puisque la diversité est une richesse ».