Un gouvernement qui se dessine, les bienfaits du scoutisme et la nouvelle Emmanuelle

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la composition du nouveau gouvernement fait la Une de tous les journaux.

La belle équipe

Sur Proposition du Premier Ministre, le président de la République nomme Mr Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur.

Mr Didier Migaud ministre de la Justice

Mr Antoine Armand ministre de l’Economie et des entreprises.

 

Pas la peine d’attendre le perron de l’Elysée, le gouvernement est déjà dans la presse ce matin. Alors évidemment il y a ceux qui se mouillent et ceux qui se mouillent moins. Les mieux informés et les autres.

La palme du service politique le plus téméraire revient à celui du Parisien Aujourd’hui-en-France qui nous annonce déjà la moitié des titulaires avec poste et affectation. Même si, précise le journal dans un sursaut de prudence, cela peut toujours bouger jusqu’à la dernière minute.

Les grands équilibres sont déjà connus par tous : 38 ministres dont 16 de plein exercice.

Parmi ces derniers, 7 seront issus des rangs marconistes et 3 des LR...

Et un grand vainqueur ce matin pour vos journaux , Michel Barnier !

« Barnier se sort du piège » annonce l’Opinion.

« Barnier surmonte les tensions avec la macronie » résume le Figaro.

« Barnier arrache un deal » titre les Echos.

« Et si Michel Barnier était donc bien l’homme de la situation. Ecrit Christophe Jakubyszyn, le patron du journal économique dans son éditorial... Négociator a encore frappé. »

Dans le Parisien, Marion Mourgue, Alexandre Sulzer et Pauline Théveniaud nous raconte cette folle journée où tout aurait pu capoter. « Le scénario de la dernière chance est arrêté en fin de matinée -racontent -ils, Michel Barnier le sait. Il a dans son bureau un grand tableau avec toutes les hypothèses possibles dont une colonne : « Ça ne marche pas ». Dernières réunions avec les responsables des partis. A ce moment-là ça passe ou ça casse.

Et en fait personne n’avait vraiment intérêt à ce que la casse. 

« Et Michel Barnier a donc franchi une marche dans son exercice du pouvoir écrit Rémi Godeau à la une de l’Opinion. Un pas fragile, poursuit-il, mais par temps de tempête avancer sans trébucher vaut déjà victoire ».

 

Trois français sur quatre sont opposés à une hausse d’impôts.

Et les nouveaux ministres tant attendus n’auront pas le temps de se reposer sur leurs lauriers. C’est peut dire que la tâche de cette nouvelle équipe va être difficile. Et elle est attendu évidemment principalement d’abord sur le budget et sur la question des impôts...

Alors sur le sujet le Figaro dégaine un intéressant sondage. Selon cette enquête Odoxa Backbone, 3 français sur 4 sont opposés à une hausse d’impots.

Et quand on leur demande comment faire pour réduire le niveau de déficit public, ils répondent à 91% qu’ils souhaitent une réduction du train de vie de l’Etat. 54% appellent de leur veux une réduction des aides sociales et 50% une baisse du nombre de fonctionnaires...

 

Des idées pour égayer votre weekend pour finir.

D’abord vous allez pouvoir profiter de nos monuments.

Tous les journaux vous proposent déjà ou vous proposeront demain le programme dans votre région des journées du Patrimoine qui se déroulent samedi et dimanche.

Sinon vous pouvez aussi vous mettre au scoutisme !

Une étude que publie la Croix montre les bienfaits de ce qui est bien plus qu’un loisir. Pour les enfants tout de suite mais aussi à long terme pour la société. Sachez que 87% des anciens scouts deviennent plus tard bénévoles associatifs.

 

Mais on va terminer très très loin de l’esprit Boy scout ce matin.

Mercredi prochain, l’évènement ce sera effectivement la sortie d’un remake, d’une nouvelle adaptation d’Emmanuelle. 

Et c’est un évènement parce que ce film qui date de 1974 aura marqué son époque. Celle de la libération des mœurs, de l’affirmation d’un plaisir pour la première fois au féminin.

 

Dans les Echos week end, Pierre de Gasquet nous raconte l’histoire incroyable du livre. Parce que ce fut bien sûr un livre avant d’être un film.

En 1956, Eric Losfeld, éditeur, un peu sulfureux, reçoit par la poste en provenance de Bangkok un manuscrit soigneusement tapé à la machine sur un luxueux papier de riz.

Le texte est accompagné d’une lettre à la signature indéchiffrable.

Il trouve le livre stupéfiant et décide immédiatement de le publier sans même en aviser l’auteur dont il ignore l’identité.

En quelques semaines le tout Paris littéraire s’enflamme pour cet ovni où la crudité mêle à l’érudition. 800 000 exemplaires vendus.

Et ce n’est que quelques mois plus tard que l’éditeur rencontrera Emmanuelle Arsan, l’autrice, et son mari diplomate.   

En 1974, le film sera un tsunami dans la France de Giscard d’Estaing.

Bardot avait réveillé les Français, Sylvia Christel va embraser leur conscience.

Et puis il y a bien sur la musique.

La chanson de Pierre Bachelet,

Mais comme les auditeurs d’Europe 1 sont des esthètes ils préfèrent évidement celle de Serge Gainsbourg, ce petit bijou, bande originale du Troisième opus qui date de 1977... Goodbye Emmanuel.

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