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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la démission de Thierry Breton sous la pression de la présidente de la Commission européenne et le lancement de la Ligue des Champions nouvelle version.

Le déclin européen de la France

C’est une affaire Breton à moins que ce ne soit une affaire Macron.

Hier matin raconte Karl de Meyer, journaliste des Echos du bureau de Bruxelles. La nouvelle de la démission/Limogeage de Thierry Breton a surpris absolument tout le monde dans les milieux européens.

Certes la mésentente avec Ursula van der Leyen était de notoriété publique. Mais Thierry Breton avait été renouvelé pour un second mandat dès le mois de juillet par Emmanuel Macron qui avait salué son bilan.

« On s’attendait donc -poursuit-il- à ce qu’il obtienne dans la nouvelle commission un vaste portefeuille aligné sur les priorités du discours présidentiel de Sorbonne 2 ».

La surprise est donc totale.

Que s’est-il passé ?

C’est Henri Vernet, fin connaisseur de la machine diplomatiques qui nous raconte le dessous des cartes dans Le Parisien Aujourd’hui en France : « Tout s’est joué ses derniers jours », -explique-t-il-. « Alors qu’Ursula Van der Leyen finalisait avec les équipes de Macron le périmètre du portefeuille français. Elle aurait alors abattu ses cartes sans ambages : « soit un portefeuille moyen avec Breton, soit un très gros portefeuille avec quelqu’un d’autre »...

 

Petit pays

Et c’est là que l’affaire devient une affaire Macron... « Sous la pression de Bruxelles, Macron lâche Breton » C’est comme cela que le Figaro résume l’affaire en gros titre. Et les raisons de ce lâchage ne sont pas très reluisantes : « On ne va pas faire de procès d’intention à Stéphane Séjourné -écrit Philippe Gélie- dans l’édito à la une du journal mais son parachutage à Bruxelles donne la fâcheuse impression que le président en perdition cherche à recaser ses proches ». « C’est peut dire -poursuit-il- que l’épisode ternit le prestige de la France traité désormais à Bruxelles comme un petit pays ».

Dans son édito, le patron des Echos tire lui aussi à balle réelles : 

« la combinaison du Diktat d’Ursula van der Leyen et la Faiblesse d’Emmanuel Macron, écrit Christophe Jakubyszyn, risquent de nous éloigner encore plus de l’idéal européen »...

« Le Clash Breton fragilise la France » confirme l’opinion en gros titre.

« L’image de la Commission européenne était déjà dans notre pays l’une des plus mauvaises du Continent -rappelle jade Grandin de l’Eprevier-, cela risque de s’aggraver avec ce dernier camouflet...  

 

Ça suffit !

Autre Europe, celle du foot.

Parce que, et c’est un évènement majeur, débute aujourd’hui la super Ligue des champions. Une coupe d’Europe totalement remodelées.

« Un monstre » comme l’appelle l’Equipe, de 546 matchs par saison...

Et on sent bien le quotidien sportif partagé entre le plaisir anticipé de toutes ces alléchantes affiches, et le simple bon sens exprimé dans ses colonnes par quelques grands noms du foot.

« Le calendrier devient beaucoup trop chargé » commente Carlo Ancelotti... « Ca suffit » s’exclame Uli Hoeness légende du foot allemand.

On joue vraiment trop, tout ça pour de l’argent résume Arigo Sacchi ancien entraineur de Milan et de l’Italie.

Parce que cela est au moins une certitude. Cette nouvelle formule va rapporter beaucoup, beaucoup de sous.

 

L’abeille et le bébé

Les insectes, maintenant, ont-ils plus de conscience que les responsables du foot européen ? J’extrapole un peu mais c’est un papier très intéressant à lire dans la Croix et qui pose une question abyssale : « Les Insectes sont-ils dotés de conscience ? »

Depuis Aristote, la question taraude Philosophe et Ethologue mais la recherche avance explique Juliette Paquier.

Plus de 200 scientifiques ont signé, il y a quelques mois un texte appelant à reconnaitre la possible existence d’une conscience chez les insectes.

Selon une chercheuse en Neuroscience Aurore Avarguès-Weber « les abeilles ont la même capacité cognitive qu’un enfant de 3 ans »... A méditer lorsque vous observerez vos bambins engloutir au gouter leur bol de chocapic.

 

« Trognes moustachues et balafrées »

Mais on ne va pas terminer avec ces chères têtes blondes. Mais avec des têtes brulées ce matin. Brulées et tatouées !

Formidable histoire que nous raconte le Figaro.

La police scientifique a retrouvé par hasard un véritable trésor photographique. Il s’agit de 23 000 clichés de taulards du début du 20eme siècle qui découvrent pour l’objectif leurs tatouages.

« Torses nus affichant des trognes moustachues et balafrées plus éloquentes que n’importe quel casier judiciaire -écrit Christophe Cornevin-. Ces forçats revenus du bagne arborent une avalanche de tatouages qui permettent de retracer des trajectoires écrites dans un nuage de poudre, de douleurs et avec le sang versés des innocents... 

Vous découvrirez tout ça. Et même bien d’autres choses quand parfois l’apache des faubourgs se fait Philosophe, et qu’il se fait tatouer sur le torse cette maxime formidable :

« Le passé m’a trompé, le présent me tourmente, l’avenir m’épouvante ».