Chaque matin, Axel de Tarlé fait le point sur l'actualité économique.
Axel de Tarlé remplace Emmanuel Duteil ce vendredi 13 avril 2018.
Ce vendredi, on parle du PMU qui a une nouvelle direction.
Un nouvel attelage totalement inédit a été nommé ce jeudi, Bertrand Méheut (ancien patron de Canal+) et Cyril Linette (ancien patron du journal L'Équipe) sont les nouveaux jockeys en chef du PMU. Ils viennent pour accélérer la transformation du PMU. Même si chaque matin Thierry Léger (vers 5h20) et José Covès (autour de 5h45) nous donnent leurs bons plans pour les courses, il faut bien le reconnaitre les paris hippiques ont moins la cote. La raison est simple, les jeunes s'y intéressent de moins en moins. Même si ce vendredi va être une bonne journée (vendredi 13 oblige), les paris hippiques ont pris un vrai petit coup de vieux. En point de vente, le joueur a une cinquantaine d’années en moyenne et 40 ans sur internet. Un joueur sur quatre seulement est une femme.
Comment relancer la machine ?
Il faut conquérir notamment les jeunes publics. Il faut donc que les paris hippiques soient plus modernes et encore plus digitaux, 15% des mises se font aujourd’hui sur internet. Pour faire revenir les joueurs, il faut aussi simplifier la façon de parier. C'est incompréhensible pour les néophytes, il y a 10.000 combinaisons possibles. C'est pour cela que le PMU a lancé il y a quelques mois Hipigo, une sorte de parier sur les courses pour les nuls. En tout cas, pour ceux qui gagne c'est intéressant. Il faut rappeler au passage que le gain de courses est défiscalisé. Par ailleurs, les 13.000 points de vente qui sont progressivement rénovés doivent aussi être plus conviviaux. Il faut aller chercher les joueurs là où ils sont. Comme on joue plus dans les grandes villes, ils développent par exemple des machines pour parier plus facilement. Le PMU compte aussi s'appuyer sur ses hippodromes, il y en 250 en France. Par exemple à Paris, celui de Longchamp qui accueille le galop a été intégralement refait et vient de rouvrir le week-end dernier. Ces hippodromes doivent devenir progressivement des lieux de vie, de fête au-delà des simples courses.
Mais le PMU ce ne sont pas que les courses hippiques ?
En effet, c'est un opérateur de paris en ligne. Ils ont toute la gamme des paris sportifs au poker et tout ce qu'il gagne est réinvesti dans la filière hippique. Ça génère quand même 80.000 emplois. Mais pour eux, les défis ne manquent pas au moment surtout où la française des jeux devrait être privatisée. Ça pourrait être un concurrent encore plus virulent ce qui induit peut être de passer au galop du côté du PMU.