Chaque matin, Carole Ferry fait le point sur l'actualité économique.
Carole Ferry remplace Emmanuel Duteil jusqu'au 11 mai 2018 inclus.
On le constate tous les jours, l'enfer des bouchons sur la route. Ce n'est pas toujours mieux dans les transports en commun bondés. Les projets foisonnent pour inventer les transports de demain, Uber promets par exemple des taxis volants d'ici deux ans.
Les Uber Air, à commander depuis son smartphone. Le concept est simple : plus de place au sol, on utilise le ciel. Ces taxis sont électriques et, esthétiquement, on est entre le drone et l'hélicoptère, ils volent à plus de 240 km/h. Enfin sur le papier, parce que pour le moment c'est encore à l'état projet. Mais ça pourrait aller très vite. Le patron d'Uber prévoit les premier vols d'essai en 2020 effectivement, à Los Angeles, la ville la plus embouteillée au monde et les premiers vols commerciaux en 2023. Si la réglementation le permet, parce que le frein aujourd'hui c'est avoir l'autorisation de faire voler des taxis au-dessus de nos têtes.
Il n'y a pas aussi un projet de navette qui irait à la vitesse du son ?
L'hyper Loop d'Elon Musk, (Elon musk c'est le patron de Tesla qui a fait voler sa propre navette spatiale). Des centaines d'ingénieurs travaillent sur son projet de navette terrestre capable d'aller à 1.200 km/h, soit Lille- Nice en une heure. Une navette dans un tube qui va à la vitesse du son, certains la voient même faire Paris-New York sous l'eau. Mais soyons honnêtes, on n’y est pas encore. On ne sait pas comment faire pour que notre corps résiste a une telle vitesse au sol par exemple. Et puis 1.200 km/h dans un tube, ça provoque une chaleur intenable. Bref, il reste encore beaucoup d'innovations à apporter et il faudra encore quelques dizaines d'années.
Il existe donc un Elon Musk français ?
Eyremic Gleyze. Il n'a encore jamais envoyé de navette dans l'espace mais il a projet intéressant. Il fabrique en ce moment même dans le Loiret, le space train, un train circulant sur des coussins d'air et capable d'aller à 500 km/h soit plus vite que le TGV. La technique n'est pas nouvelle, elle a été inventée par Jean Bertin dans les années 60. Mais pour des raisons politique, c'est le TGV qui l'a emporté. Ce Elon Musk à la française veut donc relancer cette technique abandonnée. Il veut construire des lignes là où la SNCF baisse les bras comme Paris-Orléans ou Paris le Havre. Il pense aussi à Casablanca-Marrakech à l'étranger. Selon ses calculs, il peut développer des lignes à huit millions d'euros le kilomètre. Pour vous donner idée, Paris Bordeaux c'est 25 millions d'euros le kilomètres. Il promet même des billets moins chers qu'à la SNCF, vendus dès 2023. Utopie ou réalité ?