Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Une étude révèle que quatre Français sur 10 sont prêts à revendre leur cadeau de Noël.
Ah la magie de Noël ! Le temps passé à choisir le cadeau qui plaira pour à ceux que l'on aime ! Et bien non, patatras ! 42% des Français se disent prêt à "refourguer" sans état d'âme leur cadeau sur internet. Il s’agit d’une étude d'un géant européen du secteur, troc.com, qui a bien compris le peu d'attachement que l'on porte à l'intention qui existe derrière le cadeau qui est fait.
Comment ça marche ?
Pour troc.com, on vous propose de reprendre vos cadeaux, parfois même de les relooker, de les mettre en vente et de leur donner ainsi une nouvelle vie.
Un autre site "hello zak" vous fait remplir une fiche de renseignement de votre produit (état général, emballage d'origine, etc). Il vous propose ensuite un prix de vente. Vous convenez d'un rendez-vous et le cadeau est récupéré puis vendu via internet. Vous ne vous occupez de rien, vous êtes payés une fois le cadeau revendu.
Nous n'avons donc pas de cœur ?
Peut-être finalement plus qu'on ne le croit dans cette affaire, car ces cadeaux d'occasion vont bientôt représenter un marché à eux tous seuls. Comme une économie circulaire de recyclage et de transformation. L'étude de troc.com révèle en effet que pratiquement sept Français sur 10 sont prêts à acheter désormais directement un cadeau d'occasion et à offrir de la seconde main. Et beaucoup disent qu'en plus de l'économie réalisée, c'est une démarche citoyenne qui permet de mettre un petit coup de frein au grand cirque commercial qu'est devenu Noël, comme un juste retour des choses donc.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Le dernier des nôtres d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre aux éditions Grasset
Un livre américain écrit par une Française.
Le dernier des nôtres chez Grasset d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre est le prix de l’Académie française et ce n’est pas volé. L’Académie récompense en général les vrais romans, c’est-à-dire de la pure fiction, avec un souffle romanesque. C’est le cas donc de ce livre qui s’ouvre en 1969, dans un restaurant new-yorkais, à Manhattan. Il y a là Marcus et Werner, deux copains. Deux jeunes ambitieux. Ils discutent, c’est Werner qui raconte. Les deux amis se chamaillent un peu, notamment parce que Marcus reproche à Werner d’avoir trop de succès avec les femmes et de le faire passer, lui, pour un être invisible. Il faut dire que Werner est beau. Il a des yeux bleus, délavés. Et Werner choisit ce moment pour tomber amoureux, une nouvelle fois. Il vient de voir passer la plus belle cheville du monde, élégamment enserrée par la bride d’une sandale bleue. Mais cette fois, c’est du sérieux. Il tombe vraiment amoureux de la propriétaire de cette cheville.
C’est donc une histoire d’amour ?
Oh pas seulement, non. Le second chapitre est nettement moins léger. Nous sommes en 1945, à Dresde. C’est l’horreur totale. Des tempêtes de flammes, des pluies de bombes… Tout est détruit, annihilé, il y a plus de morts que de vivants. Mais dans cet enfer, Luisa parvient quand même, avec l’aide d’un médecin, à accoucher de son fils… Elle a juste le temps, avant de mourir, de donner le nom de sa belle-sœur, Marthe Engerer, à qui confier l’enfant et de dire au médecin : "Il s’appelle Werner. Werner Zilch. Ne changez pas son nom. Il est le dernier des nôtres". C’est notre Werner, adopté ensuite par un couple d’Américains. Ça devient tout de suite plus dramatique. Moins insouciant. A partir de là, les chapitres alternent entre années 40 et 70. Et on n’est pas au bout de nos peines, se mêle à cette histoire des liens avec les nazis et les camps. Les origines allemandes de Werner vont ressurgir. D’un seul coup. Celles de Rebecca aussi, la femme de sa vie à la sandale bleu. Bref, c’est du bon roman. Un bel ouvrage. Ou du bel ouvrage, comme on dit pour les artisans. C’est bien fait, c’est ciselé. C’est le genre de roman qui reste une fois qu’on l’a refermé.
Le dernier des nôtres donc, le conseil pour les vacances de Noël. C’est chez Grasset et signé Adélaïde de Clermont-Tonnerre.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, des Miss.
Melissa par exemple qui représentera la Franche-Comté samedi lors du concours de Miss France. Ses dernières heures de préparation dans l'Est Républicain ce matin. La jeune femme originaire de Pirey, près de Besançon, est soumise à un programme intense de préparatifs. Ses proches, eux, se mettent en condition avec déjà un petit peu le vertige pour son père qui l'imagine défiler à la télévision.
La cérémonie se déroulera à Montpellier. C’est la première fois que la ville accueille la finale. Une anomalie réparée pour Midi Libre, dans lequel le maire se réjouit du formidable coup de projecteur que représente l'événement pour sa ville.
Un événement éphémère mais un moment qui marque une vie. La Montagne a retrouvé les anciennes miss Auvergne. Que sont-elles devenues ? Mathilde Dupré, par exemple, représentait la région en 1998. Elle est aujourd'hui prof de sport pour la fédération de cyclisme à Vichy. Miss France ça a été un vrai coup de pouce pour trouver du travail. Et surtout, dit-elle, un vrai atout pour prendre confiance en soi.
La personnalité du jour est une femme de caractère.
Elle s'appelle Juliette et elle pose dans l'édition du soir de Ouest France derrière le comptoir de son bar avec son chien, le museau posé sur le zinc. Juliette, elle a 86 ans et elle est au commande de son bistrot à Argentré en Mayenne depuis 1972 soit 44 ans de service. À l'heure qu'il est, ça fait plus d'une heure qu'elle est levée pour préparer le café. Son établissement ouvre à six heures. Mais là où les journées pouvaient se poursuivre jusqu'à 22h, aujourd'hui, elle ferme à midi. Les choses ont changé. "avant, dit-elle, quand les gens passaient devant, ils s'arrêtaient prendre un petit café, les ouvriers prenaient l'apéro. Aujourd'hui, même après les messes, personne ne vient". Il y a bien quand même quelques habitués, des clients de plus de 20 ans qui sont devenus des amis, des p'tits pères comme elle dit. Elle qui avait fixé les règles dès son arrivée : les clients, ils l'appellent par son prénom mais ils la vouvoient. Ça permet de garder le contrôle explique Juliette qui n'a pas l'intention de prendre sa retraite. Ça permet, dit-elle, de voir des gens.