Le foie-gras pour les fêtes, L’histoire du lion Personne de Stéphane Audeguy et l'économie

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Après la découverte de plusieurs foyers de grippe aviaire dans des élevages de canards du Sud-Ouest, devons-nous nous inquiéter sur la présence ou non de foie gras pour Noël dans nos supermarchés ?

La réponse est non. Aucune pénurie n’est à prévoir.
Selon les industriels ou les distributeurs, il y aura bien du foie gras dans les rayons pour le réveillon.
La période de non production entre mai et août dernier risque d'avoir un effet sur le prix puisque l’offre sera moins importante.

Là, il y a deux options :

Les professionnels parlent d'une hausse de 40 centimes d'euros par tranche de 50 grammes par rapport à Noël dernier à cause de la baisse de production.
Le prix final dépendra de la décision des enseignes de la grande distribution.

D’autres partent du principe qu’à cause de ces épisodes de grippe aviaire les exportations vont être suspendues et que les gagnants risquent donc d’être les consommateurs puisque cela devrait entraîner une stabilité voire une baisse des prix.
En revanche, le foie gras que nous aurons sur la table sera d’excellente qualité car il correspond aux nouvelles normes en matière de sécurité sanitaire.

Est-ce qu’après tous ces épisodes de crise sanitaire liés à la viande, les Français vont moins se ruer sur le foie gras pour les fêtes ?

Difficile à l’heure qu’il est de répondre avec certitude sur ce qui va se passer dans trois semaines.
Ce que l’on sait, c’est que l'année dernière les ventes en grande surface ont augmenté de 1,4% entre 2014 et 2015 alors qu’il y avait eu un cas de grippe aviaire environ un mois avant Noël.

À priori la consommation sera donc la même mais on ne peut pas nier qu’il y a en ce moment une prise de conscience concernant le foie gras et la façon dont on gave les oies.
Les militants de L214 expliquent l'horreur du gavage et le fait que ce n’est absolument pas naturel de les gaver. Ces militants n'hésitent d’ailleurs pas à aller dehors, parler aux passants pour tenter de les convaincre.
De toutes les façons le foie gras reste une exception française, il figure au patrimoine culturel et gastronomique de France, et cette gastronomie s invite désormais jusque dans l’espace puisque le chef Thierry Marx a préparé pour notre spationaute Thomas Pesquet une langue de bœuf au foie gras truffé pour son Noël dans l'espace.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Histoire du lion Personne de Stéphane Audeguy aux éditions du Seuil

Un livre qui ne parle de personne.

Personne, c’est le nom du personnage principal de ce roman de Stéphane Audeguy au Seuil, intitulé : Histoire du lion Personne tout simplement. L’odyssée d’un lion depuis l’Afrique jusqu’en France, à la fin du XVIIIème siècle.

Mais pourquoi s’appelle-t-il Personne, ce lion?

En fait, l’histoire commence avec Yacine, un jeune garçon d’une tribu sénégalaise, mais élevé et éduqué par le père Jean, un missionnaire qui a décelé chez lui une intelligence peu commune et l’envoie finir sa formation à la ville, à Saint-Louis. Yacine part donc seul à travers la Savane et sur le chemin, il croise un lionceau. Il s’écarte prudemment, parce qu’il sait bien qu’en règle générale, la mère n’est pas loin. Mais manifestement, le lionceau est seul au monde. Yacine le nourrit et lui donne un nom, Personne. Et ils deviennent les meilleurs amis du monde.

En ville, ça risque d’être moins facile d’avoir un lion pour ami ?

Effectivement, il aurait pu rencontrer quelques difficultés. Mais il a été recommandé par le père Jean à Jean-Gabriel Pelletan, le directeur de la Compagnie royale du Sénégal. C’est un type bien, un homme bon, qui se prend lui aussi d’amitié pour Personne. Heureusement, pour le lion, qui va être brutalement séparé de Yacine. M. Pelletan, lui, continue de prendre soin de Personne. Le lion est plutôt heureux et bien traité dans sa nouvelle vie. Un peu trop bien, d’ailleurs, selon l’entourage de M. Pelletan. C’est vrai qu’un lion pour animal de compagnie, ce n’est pas commun et ça déplait. La cruauté des hommes est telle que M. Pelletan va devoir se séparer de son lion et l’envoyer en France, à la Ménagerie de Versailles, où il est attendu avec impatience. Il y arrive, après de nouvelles péripéties, à la fin de l’année 1788. Les choses commencent bien mais l’année d’après, la France plonge dans la révolution. Évidemment, le lion de la Ménagerie n’est plus vraiment une priorité. C’est un conte, une odyssée, l’incroyable et émouvante histoire de ce lion, Personne, servie en plus par une écriture précise et belle. D’ailleurs, Stéphane Audeguy a été récompensé par le prestigieux prix Wepler.

À lire donc : Histoire du lion Personne Au Seuil.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, l'économie.

Avec de jolis succès à la Une, comme celui du bio avec des ventes en hausse de 20% cette année. Le problème, c'est que la filière ne peut pas suivre le rythme selon Ouest France. Des tensions apparaissent dans l'approvisionnement comme pour le lait par exemple qui pourrait manquer.
Succès aussi pour le textile à Marseille. La Provence évoque même ce matin, une nouvelle route de la soie. 200 grossistes, venus principalement de Chine, vont s'installer près de Marseille. Objectif : se rapprocher des marchés d'Afrique du Nord et d'Europe du Sud et 700 emplois devraient être crées.
Mais la presse relate aussi ce matin des situations plus difficiles. Pour l'horticulture par exemple en Maine-et-Loire. Deux entreprises centenaires s'apprêtent à disparaitre alors que l'Est Républicain évoque de son côté, le recul des créations de micro-entreprises avec une baisse de 52% l'an dernier dans le Grand Est à cause notamment de plus fortes contraintes.

La personnalité du jour va à l'école, même le dimanche !

Hier, raconte Nice matin, balais-brosses, éponges et Karcher même étaient de sortie école des Baumettes 1 à Nice. Et ce à l'initiative des parents d'élève. "Ce n'est jamais nettoyé dit l'une d'elle, alors on prend les choses en main". Toiles d'araignées et vieilles affiches... Tout ça est enlevé pour rendre cette école un peu moins tristounette. Avec le nom de l'école, assure un papa, quand les jours sont gris, on a parfois l'impression d'emmener nos enfants en prison. On ne peut pas refaire l'architecture, mais on souhaite améliorer ce qui peut l'être. D'où cette grande opération nettoyage dans ce hall où il n'y a que deux ouvertures et un spot qui fonctionne tout juste. Des parents qui s'inquiètent aussi au-delà de la propreté, de la sécurité des lieux. Tout le préau est entouré de grilles, qui ne s'ouvrent plus. Que se passera-t-il en cas de mouvement de foules ? Ces parents demandent désormais à l'école de réagir pour réaménager les lieux.