Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
>> Conso : une étude de 60 millions de consommateurs sur les maquillages et masques d'Halloween
60 millions de consommateurs a analysé 12 palettes de maquillages pour enfants. Des sticks, des crayons, du maquillage à l'eau, des tatouages... Et les résultats sont sans appel : tous les produits testés contiennent des ingrédients mauvais pour la santé, toxiques en cas d'expositions répétées. Ce qu'il y a de marquant, c'est que les fabricants redoublent d'inventivité pour se rapprocher au mieux d'un visage de sorcière, de pirate ou de fée. Mais tous oublient de revoir la composition de leur maquillage. A l'intérieur de ces maquillages vous avez des perturbateurs endocriniens comme le paraben ainsi que des substances qui provoquent des allergies, notamment dans les gels colorés. Le prix n'à rien à voir : même parmi les palettes de maquillage les plus chères, on retrouve des substances toxiques.
Les masques s'en sortent beaucoup mieux. 9 types de masques ont été analysés. Des spécialistes dans des laboratoires ont mesuré la teneur et la migration de métaux lourds. Seuls deux masques contiennent des substances toxiques. Celui de la marque Rubie's, le Disney Star Wars Kylo Ren et le masque de fantôme de la marque BCI. Les masques zéro risque, d'après 60 millions, c'est le masque Anonymous à 1,80€, le Bloody Women de chez Rubie's à 1,99€ donc là aussi les prix les moins chers sont les produits les les plus sains.
D'après 60 millions, pour le maquillage, il faut se tourner vers des produits bio, donc plus chers ! Ils ont analysé une seule palette bio seulement, trois couleurs à quasiment 10 euros pour se maquiller en citrouilles et en squelettes. Dedans ils n'ont trouvé aucune molécule dangereuse. Vous pouvez vous procurer des fards et des sticks plus traditionnels spécial déguisement mais il faut les utiliser avec modération et jamais sur des enfants de moins de 3 ans. Il vaut mieux des fards à l'eau plutôt que des produits gras. Et pour les masques, pas de grand danger !
>> Le livre du jour : "Le Titanic fera naufrage" de Pierre Bayard
Oui. "Fera", au futur. C’est le nouveau livre fou de Pierre Bayard, prof de littérature française à Paris 8 et auteur de livres inclassables tels que : "Comment parler des livres que l’on n’a pas lus", "Aurais-je été résistant ou bourreau ?" ou "Le plagiat par anticipation". Ce sont à chaque fois des essais, extrêmement sérieux, mais dans un style très libre et qui s’emparent à chaque fois de sujets, d’idées savoureuses. Dans ce nouveau livre, "Le Titanic fera naufrage", Pierre Bayard nous démontre, preuves à l’appui, comment la littérature peut prédire l’avenir.
Dans son roman "Futility", l’écrivain Morgan Roberston raconte l’histoire d’un paquebot géant, ultra moderne, fierté du génie humain, mais qui sombre lamentablement dans l’Atlantique nord. Or ce livre a été publié en 1898, soit 14 ans avant le naufrage du Titanic. Dans l’histoire de Morgan Roberston, le paquebot coule après avoir heurté un iceberg. Ah oui, son nom, c’est le Titan… Il mesure 240 mètres (le Titanic mesurait 269 m) et il peut accueillir 3.000 passagers (comme le Titanic, à quelques passagers près).
Magie ? Divination ? Peut-être. Ou de simples coïncidences, c’est possible aussi. Au fond, on ne retient que le roman qui a vu juste et on oublie les milliers d’autres qui se sont trompés… Mais plus raisonnablement, cette capacité de la littérature à voir le futur et à nous le montrer est sans doute dû à la clairvoyance des écrivains qui analysent leur époque, l’observent et sont donc capables d’en tirer des conclusions, de simplement tirer le fil des événements pour savoir où ils nous mèneront. Le drame, c’est qu’on ne les écoute pas assez !
>> Les Unes de la presse régionale
Politique locale dans Sud Ouest avec le conflit entre deux figures socialistes : Ségolène Royal et Alain Rousset. Personnalités diamétralement opposées qui se confrontent bien au-delà de la querelle sur les dérives budgétaires de l'ancienne région Poitou-Charente. Politique nationale également puisque la campagne se fait partout en France. La Provence met à la Une le premier vrai duel au soleil aujourd'hui entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Les deux candidats à la primaire de la droite et du centre sont à Marseille aujourd'hui.
Lui, n'est pas encore déclaré mais il sème ses petits cailloux. Emmanuel Macron s'exprime ce matin dans l'Union alors qu'il est attendu aujourd'hui à Chateau Thiery dans l'Aisne. L'ancien ministre revendique 90.000 adhérents actifs à son mouvement en marche. "Objectif, dit-il, peser en 2017." Ses intentions, il les fera connaitre d'ici la fin de l'année. Une chose semble acquise, il ne participera pas à la primaire à gauche. Ce n'est pas, selon lui, une primaire à gauche mais une primaire du PS qui se fait pour préserver un appareil.
>> La personnalité du jour, un Français qui entre au panthéon du hockey sur glace !
Le Hall of Fame du Hockey à Toronto au Canada, s'il vous plait. Les plus grands noms de ce sport y figurent. Et désormais donc aussi Harond Litim, originaire du Parc-aux-Lièvres à Evry. Et si le musée canadien lui a demandé son maillot, c'est parce qu'il s'est lancé dans une aventure digne de Rasta Rocket. Vous savez ce film dans lequel des Jamaïcains se mettent au Bobsleigh. Eh ben, lui, il a crée une équipe de hockey sur glace en Algérie. Il en est joueur, capitaine, entraîneur, vice-président... En 2008, l'équipe s'est montée en région parisienne avec d'autres hockeyeurs ayant la double nationalité. Et tant pis si "au pays, comme il l'explique, il n'y a que 7 patinoires mais aucune officielle parce qu'un coup elle est en synthétique, une autre fois, elle a un poteau au milieu." D'ailleurs, les corsaires d'Alger ont réussi à disputer l'été dernier la coupe d'Afrique des nations. C'est là que le musée canadien a commencé à s'intéresser à l'équipe et a demandé son maillot Harond Litim, qui porte le numéro 317 057. C'est la référence dans ce Hall of Fame, disposé dans un espace "monde et insolite" au milieu de deux étages de maillots de stars.