Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
>> Conso : les producteurs de pommes et de poires sont très contents, le marché des pommes et des poires reprend des couleurs et cette saison s'annonce très bonne.
On a 10-15 jours de retard de maturité par rapport à l'année dernière et la saison des pommes va être excellente. Elle doit se terminer dans le Val de Loire d'ici à la mi-novembre avec la récolte des Pink Lady. Vous savez les Pink Lady ce sont les pommes couleurs rose, assez fermes, que l'on croque, c'est la quatrième variété la plus consommée en France avec 137 000 tonnes par an. Grâce au climat idéal de cette année (climat idéal pour les pommes), c'est-à-dire du soleil et très peu de vent, le taux de sucre dans le fruit est plus élevé que l'année dernière. C'est un peu comme pour le vin : au lieu d'avoir 11% de sucre on va avoir des pommes qui auront un taux de 13 ou 14%.
On va avoir énormément de choix et beaucoup de goût. Elles vont être toutes de meilleure qualité mais de plus petite taille. La Golden va rester la pomme la plus consommée (c 'est la jaune). Elle est produite surtout dans les Alpes en Savoie et dans le Limousin, mais aussi la Granny Smith, la verte acidulée. Les producteurs misent sur davantage de ventes à l'étranger notamment en Angleterre, en Espagne et en Allemagne.
Normalement les prix de ventes vont être sensiblement les mêmes. En revanche, c'est une bonne nouvelle pour les producteurs qui devraient connaitre des hausses de prix d'en moyenne 10% me disait le président de l'association nationale pomme-poire. Ils espèrent que les distributeurs vont absorber la différence et puis pour la qualité, même les frontières entre bio et non bio diminuent... en ce qui concerne les pommes. Par exemple, pour éviter les vers dans la pomme, les producteurs mettent dès le printemps un petit bâtonnet qui émet des phéromones, des petites odeurs, qui font que le mâle papillon ne retrouve pas l'odeur des femelles. Du coup, ils ne font pas de petits et résultat, aucun vers dans la pomme.
>> Le livre du jour : "Le seigneur des anneaux"
Il s'agit bien d'une nouveauté ! Ce qui est nouveau, c’est la traduction. Depuis deux ans, les éditions Christian Bourgois se sont mis en tête de retraduire les trois tomes du chef d’œuvre de Tolkien, Le seigneur des anneaux. Les deux premiers sont déjà disponibles et voici donc le 3ème tome qui s’appelle Le retour du roi. La fin de la quête approche pour Frodo, le hobbit, Gandalf le magicien, Aragorn, Legolas et les autres. Bientôt, la grande Guerre va déchirer la Terre du Milieu et l’anneau maléfique du très méchant Sauron sera détruit.
L’intérêt de cette traduction, c’est qu’elle suit à la lettre les recommandations de Tolkien lui-même. L’auteur britannique était aussi linguiste et il avait laissé des indications à ses traducteurs pour traduire correctement son œuvre. Or, pour la version française de 1972, elles n’ont pas été tout à fait respectées. Par exemple, dans la version anglaise, les deux héros hobbits s’appellent Bilbo et Frodo Baggins. Mais en français, on ne sait pas pourquoi, ils sont devenus Bilbon et Frodon Sacquet. Dans cette version, ils ont retrouvé leurs prénoms Bilbo et Frodo. Et leur nom de famille est maintenant Bessac, plutôt que Sacquet, pour coller au mieux à la version originale de Tolkien. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Les chansons et les poèmes aussi ont retrouvé une sonorité tandis que dans la première traduction française, ils avaient été traduits littéralement. Et puis, cette nouvelle édition est augmentée d’illustrations magnifiques et de cartes en couleurs. Bref, si vous n’avez jamais lu Le seigneur des anneaux, je vous conseille de vous y mettre en lisant cette nouvelle traduction, plus aboutie.
>> Les unes de la presse régionale
Beaucoup de chiffres ce matin ! Ceux du chômage, version nationale. Moins 66 300 demandeurs d'emploi. Ça donne une baisse record soulignée par Midi Libre ou la Dépêche du Midi, une baisse spectaculaire dans le Républicain Lorrain. Version régionale, ça donne un net repli en Normandie à la Une de Paris Normandie. Une baisse de 2.9% dans le Var écrit Var Matin. Moins 3.2% dans le Rhône souligne le Progrès. Baisse aussi dans l'Aube : moins 2.3% mais il n'y a pas de quoi pavoiser nuance Libération Champagne.
Alors que l'Est Républicain a décidé de voir le verre à moitié plein, le journal se réfère notamment aux données de la Banque de France et de l'INSEE pour mettre en avant ces petits mieux dans le Grand Est : marges et trésoreries améliorées, impayés en baisse de 10%, investissements en hausse... Les temps difficiles semblent derrière nous assure le directeur départemental de la Banque de France.
>> La personnalité du jour, un épicier qui se transforme en pharmacien !
Nous sommes au Pecq, dans les Yvelines. Et ça a beau être en Ile de France, la commune n'est pas épargnée par la désertification commerciale. C'est ainsi que dans un des quartiers de la ville, après la boucherie et la libraire, la pharmacie vient de fermer. C'était cet été, mais depuis, un homme a proposé ses services : l'épicier. C'est vrai que le dispositif détaillé par nos confrères du Parisien est surprenant. Mais le dispositif est malin. L'épicier -Rachid Kaddimi- récupère les ordonnances dans une enveloppe confidentielle et c'est lui qui va à la pharmacie, à 1 kilomètre de là. Soit il récupère les médicaments, soit le pharmacien assure la livraison à domicile quand la prescription est compliquée. "1 kilomètre, dit-il, ça peut paraître dérisoire mais tout le monde ne peut pas parcourir cette distance. Alors je rends service." L'ancien cuisinier parisien est donc devenu relais solidarité pour lutter contre l'isolement et pour aider aussi les habitants face à d'éventuelles difficultés administratives.