Antonin André, Axel de Tarlé et Anne Le Gall font le point sur l'actualité du jour.
Antonin André, expert politique
Nicolas Sarkozy se rend en Côte d’Ivoire jeudi pour une visite de deux jours. Un déplacement prévu de longue date à l’invitation du Président Ouattara et que Nicolas Sarkozy a décidé de maintenir.
Il y sera accueilli en ex-chef d’état et en ami. Souvenez-vous l’opération Licorne et les troupes Françaises allant arrêter Laurent Gbagbo pour conforter l’élection de Ouattara. Nicolas Sarkozy se rendra à Grand Bassam sur les lieux de l’attaque terroriste et accordera depuis Abidjan, une interview à une chaine française iTélé. Il y sera question de la lutte contre le terrorisme, des relations avec l’Afrique et on imagine mal que Nicolas Sarkozy se prive d’un commentaire sur la politique intérieure. Un déplacement tout ce qu’il y a de plus présidentiel qui prendra d’autant plus de relief avec l’attaque terroriste de ce week-end.
Hasard de situations, comme lors de son entretien avec Vladimir Poutine à Moscou en octobre dernier précisément au moment où la France opérait un virage sur l’aile en Syrie et reprenait langue avec la Russie.
L’international c’est un des point fort de l’ancien président dans la primaire mais est-ce que ça lui rapportera des voix ? Ça peut faire la différence ?
Non. Une élection présidentielle ne se joue jamais sur l’international et une primaire encore moins. Pas une voix ! L’emploi, la sécurité ou l’éducation ça paie mais l’international, rien. Ça permet à Nicolas Sarkozy de cultiver sa singularité, sa différence. Vous savez où était François Fillon ce week-end ? En Iran mais personne n'en a entendu parler.
Nicolas Sarkozy, ancien chef de l’État, qui se déplace à l’étranger ça a immédiatement un écho qui rappelle son statut à part. Celui qui a incarné la France et qui le place naturellement au niveau de l’actuel occupant de l’Élysée. Plus que ses déplacements en France, ses voyages à l’étranger ont un écho immédiat. La semaine prochaine, il est attendu à Londres où vivent 225.000 ressortissants Français. Avant une escale en Inde à l’invitation du Premier ministre, tout ce qui peut extraire Nicolas Sarkozy de la cuisine de chef de parti à arbitrer les querelles de bureaux et d’investitures est bon à prendre.
A défaut de lui rapporter des voix, ça le protège, ça le distingue des autres candidats à la primaire, de la "politicaillerie". Ouattara ou Poutine c’est d’un autre niveau que Mariton , Morano et consorts...
Axel de Tarlé, expert économie
Une grande Banque Britannique a décidé de conseiller ses clients avec des robots.
RBS, la Royal Bank Of Scotland, est tri-centenaire compte 140.000 salariés.
Désormais, si vous sollicitez un conseil financier pour placer 20 à 30.000 euros, vous tombez sur un robot.
Attention, il ne s'agit pas une plateforme téléphonique horripilante du type "Pour un conseil tapez 1 pour les actions. tapez 2 pour l'assurance vie..." mais d'un robot avec qui vous allez échanger. C'est assez proche de la commande vocale sur Apple appelée Siri.
Vous pouvez imaginez le type de conversation en essayant avec votre commande vocale Apple : "je voudrais placer 5.000 euros".
Le robot est un expert qui s'améliore car plus vous avez de conversation avec lui plus il vous connait et plus il vous donne des conseils personnalisés et précis.
Pour tous les placements de 500 jusqu'à 250.000 euros, les clients RBS ont donc affaire au robot.
Il n'y a que pour les sommes supérieures à 275.000 euros que les clients ont l'honneur de parler à un vrai conseiller financier.
C'est assez effrayant car ça veut dire que les banques vont licencier de nombreux conseillers financiers.
D'ailleurs, suite à cette innovation, RBS annonce la suppression de 550 postes dont ceux de 220 conseillers financiers.
Les premières applications de ce qu'on appelle l'intelligence artificielle sont capables de donner des services à haute valeur ajoutée. Aujourd'hui, il s'agit du secteur de la banque mais on peut s'attendre à d'autre secteur.
Demain des robots pourront remplacer des avocats, des médecins ou encore des robots journalistes qui donneront des infos.
Anne Le Gall, experte innovation
Innovation : découverte d'une bactérie mangeuse de plastique
Cette bactérie, des chercheurs l'ont identifiée dans une décharge au Japon. Elle est capable de se nourrir de plastique en brisant les liaisons entre les molécules grâce à une enzyme et en récupérant le carbone pour ses repas.
C'est du jamais vu car normalement les polymères du plastique ont une structure tellement résistante que les micro-organisme n'arrivent pas à s'y attaquer.
Concrètement donc, cette bactérie digère en laboratoire un morceau de bouteille en plastique en six semaines alors que dans la nature, ce même morceau de plastique mettra au moins un siècle à disparaitre.
On a donc trouvé la solution pour dépolluer les océans ?
Ce ne sera pas la solution miracle car malheureusement cette bactérie-là ne sait digérer qu'un un seul plastique, le PET, le polyéthylène téréphtalate. Il s'agit du plastique qui sert à fabriquer les bouteilles d'eau.
Mais c'est déjà un début car les chercheurs ont réussi à séquencer le génome de cette bactérie ce qui permettra peut-être à l'avenir de fabriquer de façon industriel des produits qui se décomposent et font disparaitre rapidement les vieilles bouteilles en plastique.
Ces chercheurs se disent aussi que si cette bactérie à force de vivre au milieu des bouteilles en plastique a su s'adapter et développer des enzymes pour les digérer, on peut espérer que d'autres bactéries soient capables faire pareil avec d'autres plastiques.
Il faut donc désormais que les recherches se poursuivent pour tenter de repérer ces autres bactéries.
On croise les doigts car actuellement 500 kilos de plastique sont rejetés en mer chaque seconde dans le monde.