Chaque matin, Roland Pérez, Sylvain Chazot et Grégoire Martinez évoquent des questions de droit, de politique et de technologie.
Politique - Sylvain Chazot
L’hommage des politiques après le décès de Jean Rochefort, des réactions qui n’auraient pas forcément plu à l’intéressé.
Un esprit, une allure, un artiste adoré du public... Les politiques ne pouvaient pas ne pas rendre hommage à ce monument du cinéma, qu’ils soient de droite ou de gauche. "Élégance, distance, absence d’esprit de sérieux, humour décalé teinté d’absurde, philosophie souriante : tout Jean Rochefort était là", a ainsi écrit l’Élysée dans un long communiqué publié lundi soir.
Mais certains sont allés au-delà de hommage ?
Il y a eu de gros clins d'œil. Sur Twitter, le PS évoqué un "immense acteur, le plus drôle et le plus élégant des éléphants". Une référence évidemment au film d’Yves Robert Un éléphant ça trompe énormément mais aussi au surnom des socialistes.
On a même parfois frôlé la récupération politique. Le porte-parole du FN Sébastien Chenu a ainsi salué "l'exceptionnel Jean Rochefort, si talentueux, Si Français". "Tellement Français", a ajouté la députée Emmanuelle Ménard.
De l’autre côté de l’échiquier politique, ce n’est pas mieux. la députée La France insoumise Mathilde Panot a présenté l’acteur disparu comme "un des derniers hommes à comprendre sous l'ère startup que les gens au RSA ne sont pas assistés".
Jean Rochefort n'aurait peut-être pas apprécié ces clins d'œil très appuyés.
Exactement, l'acteur ne cachait pas sa méfiance à l'égard des politiques qu’ils soient de droite ou de gauche. Une méfiance née à la Libération. Écoutez-le, en 1981, Jean Rochefort parle politique sur ce qui s'appelle encore Antenne 2.
L'épuration, les femmes tondues en place publique et les règlements de compte, tout cela aura eu raison de l’engagement politique de Jean Rochefort. Pas grave, les Français se souviendront de lui pour bien d'autres raisons.