Chaque matin, Roland Pérez, Sylvain Chazot et Alain Cirou évoquent des questions de droit, de politique et de technologie.
Politique - Sylvain Chazot
Une polémique a agité les réseaux sociaux hier : la Une des Inrockuptibles avec Bertrand Cantat.
Un visage qui s’étend en Une du magazine, celui de l’ancien leader du groupe Noir Désir, condamné en 2004 pour l’homicide de Marie Trintignant et qui fait sa promo comme n’importe quel artiste.
Voilà qui a suscité l’indignation, hier, de nombreux internautes. En cause, notamment, la place médiatique donnée à Bertrand Cantat, comparée au manque d’exposition des victimes anonymes de violences conjugales.
Du côté des politiques, en revanche, on est plutôt réservé sur le sujet.
Les politiques, d’habitude très prompts à réagir sur des sujets aussi essentiels que le port de la cravate à l’Assemblée nationale, ont cette fois été plutôt discrets.
Quelques réactions quand même : "Honte à ce magazine", dénonce Laurence Rossignol. Nicolas Dupont-Aignan critique lui "l’indécence sans limite" des Inrocks.
La réaction la plus forte est signée Marlène Schiappa. "Et au nom de quoi devons-nous supporter la promo de celui qui a assassiné Marie Trintignant à coups de poings ? Ne rien laisser passer" s’indigne sur Twitter la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes.
Des mots extrêmement forts. Précisons que Bertrand Cantat n’a pas été condamné pour assassinat mais pour homicide involontaire. La différence entre les deux notions est liée à la préméditation de l’acte.
Et pour le reste du gouvernement, il y a eu des réactions ?
Pas de réaction si ce n’est celle plutôt embarrassée de Christophe Castaner lors du point presse du conseil des ministres.
Une pirouette pour masquer la gêne. Le porte-parole du gouvernement tient, malgré tout, à rappeler qu’il soutient évidemment Marlène Schiappa dans son combat contre les violences faites aux femmes. C’est bien le minimum...