Le polar de Poirette : "La légende de Santiago", de Boris Quercia

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Chaque samedi, Bernard Poirette vous fait découvrir ses coups de cœur en matière de polar.

Au commissariat central de Santiago du Chili, aux jeunes flics qui déconnent on dit "si tu continues comme ça, tu vas finir comme Quinones". Autrement dit très mal, le nez dans la coke et le limogeage au-dessus de la tête. "Je suis la pomme pourrie dans le panier confirme l’inspecteur Santiago Quinones. Personne ne veut rester dans mes parages. Et alors ? Je suis une légende, ils me croient capables de tout. Et comme souvent dans les légendes, tout est faux". Plus ou moins, car : 

Quinones a étouffé avec un coussin son beau-père en fin de vie, qui souffrait trop ; et qu’il ne pouvait pas blairer. Sur une scène de crime, Quinones a raflé un gros paquet de cocaïne qu’il s’est promis de sniffer avant de devoir rendre sa plaque. Il a juré de buter les nazillons qui assassinent des migrants, au nom d’un "Chili Blanc et propre". Quinones couche avec plein de femmes, notamment celle de son collègue Garcia. Mais celle qu’il aime, c’est Marina, qui ne veut plus de lui.

Je vois d’ici venir les grincheux : oui, bon, un flic dépressif, à moitié véreux et amateur de galipettes, c’est du plus que déjà vu. Vrai. Et alors ? Vous me faites un peu confiance ou pas ? Moi je vous dis que les enquêtes de Santiago Quinones racontées par l’excellent Boris Quercia, c’est du nanan ; point barre. La légende de Santiago, de Boris Quercia, vient de paraître aux éditions Asphalte.