Comme dans Les balades du week-end, Vanessa Zha débute ses chroniques en nous faisant voyager et en donnant de bons plans pour l'été. Marion Sauveur fait quant à elle un focus chaque jour sur un produit.
Destination le bassin d’Arcachon.
On y est on est sur la route des vacances ! Alors à qui doit on la naissance d’Arcachon ? À deux frères Bordelais, au milieu du 19e : les frères Pereire. Ces richissimes banquiers, propriétaires du chemin de fer qui reliait à l’époque Bordeaux à la Teste. Jusqu’à ce qu’ils décident de prolonger la ligne jusqu’à Arcachon, qui n’est qu’un petit bout de Lande désert. Le but : en faire un pôle commercial et portuaire. Échec ! C’est là qu’ils décident finalement d’y développer le tourisme estival et thermal. Deux aspects qui vont être déterminant pour la cartographie d’Arcachon : la ville d’été qui longe la baie et puis la ville d’hiver qui est juchée sur la dune, sous la forêt de pins à l’abri du vent. Et là le pari est gagné.
La suite on la devine évidemment. Villas, casino, détente et sanatorium mais en plein air ?
Oui, beaucoup plus efficace. Les essences dégagées par les pins associées à l’air iodé du bassin : c’est le remède pour enrayer les maladies pulmonaires. Et en parlant du bassin et des bienfaits de l’iode, de la mer, il y a quelqu’un justement qui adorait s’y baigner : Toulouse Lautrec. Sa maison donnait directement sur le bassin mais il adorait se baigner nu. Sous la pression il a dû construire une palissade. Sur laquelle il s’est mis à peindre. Et c’est bien dommage pour les propriétaires suivants qui ont décidé de bruler cette palissade.
On reste sur le bassin avec ses pinasses, ses huitres. L’exploitation ostréicole existait déjà ?
On était plutôt sur la pêche mais c’est arrivé quand mm assez vite. Faut absolument que vous alliez chez David Dehillote, ostréiculteur, descendant d’un des vrais pionniers de l’ostréiculture. SVP ! Incontournable d’aller écouter ses histoires et déguster ses huitres
Une adresse où dormir ?
Une maison d’hôtes chez Brens. À cinq minutes à pied de la plage.
Marion Sauveur, chaque jour de cet été, vous cuisinez un produit de saison. Aujourd’hui, un petit fruit rouge.
Le premier qui annonce le retour des beaux jours chaque année, la fraise ! Et qu’on peut déguster tout au long de l’été. C’est l’un des fruits préférés des Français.
Il existe plus de 600 dans le monde ! 135 en France dont une dizaine de variétés vendues plus communément, comme la gariguette la préférée des Français, de forme allongée, avec une chair ferme, elle est très parfumée et un peu acidulée ; la mara des bois, plus petite, qui a un petit goût de fraises des bois ; la Charlotte, l’une des plus sucrée ou encore la PineBerry, une fraise blanche au goût d’ananas.
Près de trois quarts des fraises viennent du Sud-Ouest, comme la fraise du Périgord, qui a une indication géographique protégée. Tout comme celle de Nîmes !
On en consomme chacun en moyenne 3,7 kg chaque année !
Comment avez-vous envie de cuisiner les fraises aujourd’hui ?
Pour se rafraîchir, en une soupe glacée.
On commence par couper le pédoncule et on mixe les fraises dans un mixeur avec un peu de grenadine, pour rapporter un peu de gourmandise, du jus de citron vert pour apporter un peu d’acidité et des feuilles de basilic pour apporter de la fraîcheur. Reste à dresser dans des petits bols, avec quelques biscuits émiettés par-dessus et une cuillère de chantilly.
C’est un dessert très frais, très facile à faire ! Et l’avantage, c’est qu’on peut même utiliser des fraises un peu abîmées et talées.
Chaque jour, vous nous proposez une adresse pour déguster le produit du jour. Où va-t-on aujourd’hui ?
À Chantilly, à l’Atelier de la Chantilly. Un lieu extrêmement gourmand où la crème chantilly est à l’honneur ! Vous pouvez notamment déguster un millefeuille aux fraises. Simplement de la pâte feuilletée, sur laquelle est délicatement posée de la crème chantilly et de grosses fraises.
En Bretagne, chez Bonvent à Binic, au pied du phare. Le chef Pierre-Alexandre Fabiani travaille la fraise dans un plat terre-mer sous forme de gel, teinté à l’encre de seiche. Cette gelée de fraises accompagne un cochon travaillé en pulled pork, au cidre, et des tentacules de poulpes grillées.
Direction le Var, au Château de Berne, à Flayosc. Le chef pâtissier Eric Raynal réalise un dessert avec une confiture de fraises du jardin, mélangée à une crème montée à la vanille, avec des gavottes pour apporter du croquant. C’est régressif !
À Champillon, dans la Marne, dans le Royal Champagne Hotel & Spa. La cheffe pâtissière Claire Santos Lopes garnit des fraises de gel au citron vert, de gel au persil frisé et d’un gel fraise-huile d’olive. Elles sont accompagnées d’un condiment au persil, d’une crème crue à la vanille et servies avec un pain feuilleté, garni d’une compotée de fraises, encore tiède.
Ingrédients
- 500g de fraises
- 5cl de grenadine (dépend de la sucrosité de vos fraises)
- Jus d’½ citron vert
- 5 feuilles de basilic
- 50g de sablés
- Chantilly
Coupez le pédoncule des fraises
Mixez les fraises avec un peu de grenadine, du jus de citron vert et des feuilles de basilic.
Dressez votre soupe dans des petits bols, avec quelques biscuits émiettés par-dessus et une cuillère de chantilly.