Une friche industrielle et la noisette

Vanessa, vous nous emmenez en balade sous le soleil de Marseille on part s’immerger dans un "Paysage Culturel".  

Vous qui venez de Marseille, si je vous dis qu’on part à l’entrée du Parc national des Calanques à la "Friche de L’Escalette". Un endroit en plein milieu des ruines de l’ancienne usine à plomb. C’est un lieu d’expositions où se mélange la nature et les restes de ce patrimoine industriel.

C’est une friche au milieu des collines, ouverte sur l’eau, avec un parcours artistique autour des bungalows de Jean Prouvé et de 3 artistes contemporains. C’est Eric Touchaleaume de la galerie 54 qui les a sélectionnés et je lui ai demandé de nous parler de l’un d’entre eux dont le travail est assez onirique.

"Adrien Vescovi vit et travaille à Marseille depuis quelques années. C'est un jeune très prometteur qui expose un peu partout et qui récupère des vieux draps. Il les teint, les découpe, les réassemble et il fait de grandes tentures qui sont vraiment superbes, qui volent au vent. Ça s'appelle "Soleil blanc". C'est une œuvre très forte, surtout exposée là à Marseille, avec le mistral, le soleil, donc c'est une œuvre tout à fait évocatrice." 

Je trouve que c’est une belle entrée en matière pour se mettre dans le ton, et commencer son escapade à Marseille particulièrement en ce moment : la Friche est encore ouverte chaque week-end de septembre et d’octobre.

Et vous avez une balade en particulier à nous conseiller dans le parc des calanques ?

Je vous conseille le sentier du président. C'est assez facile et ce n'est pas une randonnée très longue, 1h30 environ. Vous partez de la Madrague de Montredon jusqu'à Callelongue, et vous marchez tout en surplombant le village des Goudes. Vous pouvez même continuer jusqu'à Sormiou, mais la c’est beaucoup plus long. Faut compter quatre bonnes heures.

En ce moment c’est idéal puisque c’est l’été indien. Il ne fait pas trop chaud et il y a même des animations et des visites gratuites organisées à partir de ce week-end jusqu'à la mi novembre. Allez jeter un coup d’œil sur le site.

Si vous êtes encore plus sportifs et que vous voulez voir la vie en bleu, ce qui est votre cas Thierry, vous vous devez de faire votre baptême de plongée dans le parc ou une sortie c’est l’un des plus beaux spots de Méditerranée pour la découverte sous marine. Avec Dune par exemple, très pros avec des tarifs accessibles.

Et justement nos palmes et nos valises on les pose où ?

Et bien au Tuba, sans jeu de mots. Pour 5 raisons :

On est blotti dans la Calanque des Goudes. On est aussi les pieds dans l’eau. On est aussi dans un ancien Club de Plongée. C’était le spot de Jacques Mayol. Et puis surtout parce que Greg et Fabrice ont fait de ce lieu une petite pépite à ne partager qu’entre amis ou en amoureux. Juste quelques Cabanons, un restaurant, une terrasse…y a plus qu’a plonger.

Marion Sauveur, avec vous, nous partons dans le Lot-et-Garonne pour déguster un petit fruit à coque. 

Le plus gourmand puisque c’est celui qu’on utilise pour les pâtes à tartiner : la noisette. C’est en ce moment la pleine récolte des noisettes. La majorité poussent sur les noisetiers dans le grand Sud-Ouest dans les régions Aquitaine et Occitanie. 

Ça a toujours été le cas ? 

Non, la noisette est un fruit originaire d’Asie. Elle est arrivée en Europe au XVIe siècle. Et sa culture en verger s’est surtout développée à partir des années 1970 dans le bassin de la Garonne. Les noisetiers se plaisent dans cette terre argilo-calcaire. 

Les noisettes sont généralement groupées en petites grappes de 2 ou 3 fruits, ce sont les "trochets". Elles sont accrochées par une collerette dentelée qu’on appelle l’involucre. Lorsque la noisette arrive à maturité, elle se détache de l’arbre. La suite, c’est Sabrina Augier qui nous le raconte. Elle est nocicultrice avec son mari Patrick Chassac à Beaugas, dans le Lot-et-Garonne.

"La noisette, on la ramasse par terre ce qui implique derrière, on a des vergés qui doivent être très entretenus. On va passer avec un andaineur, une machine agricole qui pourrait être comparée à une sorte de grande balai, qui va ramener toutes les noisettes  au milieu du rang. Et après, on passe avec un gros aspirateur pour ne pas avoir à se baisser pour récupérer les fruits. Et après, ça va passer sur une grille et ça va enlever les petites branches. Une fois la noisette ramassée, elle va passer dans un bain d'eau pour la nettoyer un petit peu  et elle sera mise dans des caissons qui vont passer au four pour la stabiliser et l'assécher."

Elle ne se mange que séchée ? 

Non, on peut la déguster fraîche mais c’est en plein milieu du mois d’août : une période très courte. Et là, il faut les cueillir sur l’arbre. Les noisettes fraîches ont un goût plus subtil. Aujourd’hui, vous trouverez des noisettes séchées, dans leur coque ou décortiquées. Il faut qu’elles aient la coque bien brillante, sans fissure, ni trou. Et sans la coque : qu’elles soient bien dodues et qu’elles n’aient pas l’air rabougries, ce qui voudra dire qu’elles sont desséchées. 

On passe à la dégustation ? 

Noisettes que vous pouvez croquer sans la coque. ,Pour faire ressortir le bon goût, vous pouvez les torréfier : vous les faites dorer au four (à plat sur une plaque à pâtisserie, 15 minutes à 180 degrés) ou à la poêle. Vous pouvez en faire des pâtes à tartiner par exemple : comme celles que réalise Sabrina Augier. Vous les retrouverez dans les épiceries fines un peu partout en France sous la marque "Le casse-noisettes". 

Vous pouvez également enrober de sucre vos noisettes pour en faire des chouchous. Ou les enrober d’épices pour une version apéritive. Elles accompagnent très bien les plats. Vous pouvez par exemple réaliser un pesto avec les noisettes.