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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Le risque pour Emmanuel Macron est de se retrouver sans majorité à l'Assemblée nationale.

Depuis dimanche soir, ça s'agite dans tous les sens autour d'Emmanuel Macron. A droite comme à gauche.  Avec en ligne de mire la future majorité à l'Assemblée nationale.
 
 
Et oui Samuel. Le big bang a commencé. Depuis quarante huit heures, ça grenouille dans tous les sens.
 
 Les amis d'Emmanuel Macron reçoivent beaucoup de coups de téléphone. De SMS. Surtout d'élus du PS. Qui aimeraient bien récupérer une place de candidat aux législatives pour profiter de l'effet de souffle d'une élection de Macron, si elle a lieu bien sûr.  Les mêmes qui il y a quelques mois n'auraient pas misé un kopeck sur Macron. Subitement le candidat d'En Marche est devenu très à la mode.

Et ses amis se croient au centre du monde, du monde politique, en tout cas. D'ailleurs ils feraient bien de rendre un peu de recul. D'abord parce que Macron n'est pas encore président.
 
 
Ça veut dire qu'il n'y a plus que le parti de Macron, En Marche? Et que les deux grands partis sont condamnés à se dissoudre dans En Marche?
 
 
 
 Et non, ça reste tout de même un peu plus compliqué. Les socialistes comme les Républicains veulent rester en ordre de bataille. Du moins pour un temps.
 
 D'abord parce que ces deux partis sont au bord de l'explosion après leur élimination au premier tour. Et que le seul moyen de tenir, au moins quelques semaines, c'est d'aller groupés aux législatives. Et puis surtout Macron campe sur ses positions: pas d'accord d'appareil. Pas de négociation, pas de deal entre En MArche et les grands partis de gauche et de droite. Le candidat Macron ne veut que des débauchages individuels.
 
 Et encore, ceux qui l'arrangent. C'est à dire des élus bien implantés, capables de garder leur circonscription bien sûr. Mais aussi des députés qui apporteront leur expérience. Dans un groupe d'élus qui comptera beaucoup de novice et qui n'auront aucune expérience du travail parlementaire. Ça lui permettra de solidifier un peu sa base à l'Assemblée.
 
 
Ça peut marcher? Est ce que cette stratégie peut assurer une majorité à Macron s'il est élu dans dix jours?
 
 C'est tout le pari de Macron. Et il est risqué. Lui, il y croit. Il est persuadé que comme à chaque élection présidentielle sous la Ve Réublique, les électeurs lui donneront une majorité s'il est élu. Le problème, c'est que En Marche est un parti tout neuf. Moins d'un an. Et que ses candidats ne feront pas forcément le poids sur le terrain face aux députés sortants, de droite ou de gauche. Et donc le risque pour Macron, c'est de se retrouver sans majorité. Condamné à la cohabitation, avec la droite par exemple. Mais il y a un troisième scénario. C'est qu'En Marche soit contraint à passer un accord de coalition ou de gouvernement. Avec le groupe PS ou les Républicains. Voire les deux. C'est eut être la pire des hypothèses. Macron, s'il est élu, n'a pas du tout envie de devoir se coltiner ses propres frondeurs.