En pleine crise sanitaire, le directeur de l'Agence Régionale de Santé de la région Grand Est dit vouloir poursuivre son plan d'économies pour l'hôpital de Nancy. Une décision qui consterne le Premier ministre qui a décidé de suspendre la suppression des lits et des emplois dans cet établissement.
Le 25 mars dernier, en visite à l’hôpital militaire de Mulhouse, le Président de la République a annoncé un plan massif de reconstruction de l’hôpital après la crise. Mais il faut croire que le message a du mal à passer dans la haute administration médicale, en particulier dans le Grand Est, où l'Agence Régionale de Santé voulait maintenir un plan de suppression des lits de l’hôpital de Nancy. Comment le gouvernement a-t-il réagi ?
Je peux vous dire qu'Édouard Philippe était consterné lorsqu’il a appris. Et à partir de ce moment les choses n’ont pas traîné. J'ai pu consulter la lettre du Premier ministre envoyée hier au maire de Nancy Laurent Henart. Édouard Philippe confirme que le plan de suppressions de lits et d'emplois à l’hôpital de Nancy est suspendu, en attendant la remise à plat du système hospitalier. Une grosse boulette de l’administration, une de plus dans cette région du Grand Est, cruellement touchée par l’épidémie du coronavirus.
Hier, un transfert aérien de patients lorrains vers la République Tchèque a été annulée à la dernière minute, faute de coordination, alors que six malades en réanimation étaient au pied de l’avion militaire français. Le gouvernement avait déjà remercié la République Tchèque, mais l’avion est reparti à vide, et les patients sont retournés à l'hôpital de Metz.
Dans le futur grand plan de reconstruction du système hospitalier, il faudra des moyens sans oublier de changer les mentalités d'une administration confinée dans ses habitudes.