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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Tous les samedis dans l'émission Mediapolis, Claire Hazan revient sur l'actualité et la politique par le prisme des réseaux sociaux.

Sur les réseaux sociaux, Il y a un signe qui ne trompe pas : c’est quand une affaire hérite du " suffixe " GATE, là on sait déjà que ça va être porte ouverte à toutes les fenêtres.

Il y a ceux – internautes et parfois même hommes politiques- qui flairent l’occasion de faire LA bonne vanne. On y va on lâche tout, cette semaine on se serait cru au Fillon Comedy Club :

Trois comptes Twitter parodiques déjà ouverts au nom de Pénélope Fillon, prime au tweet le plus mordant et détournement sauvage de photos. Comme celle-ci où l’on voit François chuchoter à l’oreille de Pénélope : "  Si on te demande, tu diras qu’on testait le revenu universel à sept mille euros ".

Et puis il y a ceux qui cherchent plutôt l’explication du côté de la mythologie grecque: " C’est normal de n’avoir aucune trace du travail de Pénélope, chaque nuit elle défaisait son ouvrage ".

L’ouvrage passé de François Fillon sur les réseaux sociaux, c’est aussi ça qui est ressorti cette semaine. Twitter c’est comme une archive à ciel ouvert, une vaste mémoire collective. Les internautes sont allés rechercher les anciens tweets de François Fillon. Ceux du candidat qui a justement fait de l’intégrité et de la chasse aux privilèges son argument de campagne. Il y a moins de 6 mois, il gazouillait " pour gouverner un pays ma conviction est qu’il faut être irréprochable " et  fustigeait " ceux qui ne travaillent pas et reçoivent de l’argent public ". 

Ça résonne, ça résonne. Jusqu’aux oreilles d’Edward Snowden, le lanceur d’alerte américain. Le mélange des dossiers est assez improbable. Il a retweeté la dépêche AFP tout en raillant la comptabilité de François Fillon, " visiblement moins conservatrice que sa politique ".

Vous le voyez, tout le monde s’en mêle, et  tout se mêle. D’ailleurs certains voient même dans ce " PenelopeGate " un énième signe de l’ère de la post-verité. " J’ai travaillé pour mon mari. Point Barre. C’est un fait alternatif ". C’est ce que suggère la une du magazine Marianne cette semaine, qui associe sous une même étiquette cette affaire et les mensonges de Trump.

Paradoxalement, cela pourra peut-être rassurer François Fillon. Les faits alternatifs eux n’ont jamais empêché Donald Trump de devenir Président.