Alors qu'une guerre de drones fait rage entre Israël et l'Iran, Vincent Hervouet fait le point sur la situation qui reste délicate.
Autrefois, les tambours de la guerre résonnaient au loin. Aujourd’hui, c’est le bourdonnement des drones. Une guerre des drones vient de commencer entre Israël et l’Iran.
Samedi, deux drones sont tombés dans la banlieue sud de Beyrouth. En plein fief du Hezbollah pro-iranien et en pleine nuit. L’un des drones était bourré d’électronique, l’autre d’explosifs. Le premier a été récupéré, le second a sauté. Un sacré raffut à la porte du centre de presse, quelques heures avant un discours d’Hassan Nasrallah.
Le chef du Hezbollah vit enterré depuis 2006, depuis la guerre avec Israël. Il est prudent, il se cache. Son discours, c’était justement pour célébrer l’anniversaire de la victoire qu’il prétend avoir remportée. Treize ans après, le canard est toujours vivant. Le Hezbollah n’a jamais été aussi puissant. Il a tellement noyauté l’État libanais qu’il l’a pratiquement remplacé.
Nasrallah a fait un discours en fureur. Il accuse Israël évidemment. Le Président Michel Aoun a renchéri hier soir, en dénonçant une déclaration de guerre.
Il y a quand même un doute. Est-ce bien Jérusalem qui téléguidait ces drones ? Ce serait la première fois que les Israéliens attaqueraient le Hezbollah au Liban depuis 2006.
C’est en Syrie qu’ils mènent des raids contre les Iraniens et les miliciens chiites pour les tenir à distance. Et le week end dernier encore, ils ont revendiqué un raid contre le Hezbollah qui préparait selon eux une attaque d’Israël à coup de drones explosifs !
Conclusion : la guerre déborde de Syrie ou elle était cantonnée depuis sept ans. Les drones se moquent des frontières et des palabres de Biarritz