Alors que des élections législatives sont organisées en Israël, Vincent Hervouet fait le point sur les enjeux de ce scrutin.
Il y a eu un temps où, à chaque élection en Israël, se jouait le sort du Proche-Orient, la guerre ou la paix ? Aujourd’hui, c’est le sort de Benyamin Netanyahu, stop ou encore ?
Est-ce que le Procureur général de l’État va lui mettre la main dessus, après l’avoir inculpé dans trois dossiers distincts il y a six mois ? Ce sont des affaires financières, pas des affaires d’État.
Mais la justice israélienne ne badine pas avec la corruption. Ehud Olmert (l’ancien chef du gouvernement) vient de passer un an et demi derrière les barreaux pour avoir accepté un pot de vin de 15.000 euros.
Benyamin Netanyahu veut une loi qui lui assure l’immunité. Pour l’obtenir, il a dissous la Knesset. Mauvais calcul, il a fait émerger un parti ramasse tout, anti bibi. Il n’a plus de majorité pour gouverner, que des alliés qui le font chanter. Donc, nouvelle dissolution et nouveau référendum, "pour ou contre Netanyahu".
S’il tombe, ce sera de haut : il n’a jamais été aussi influent. Il est reçu au Kremlin ainsi qu’à la Maison-Blanche et la nuit, il discute avec les pays du Golfe.
S’il survit, il annexera une partie de la vallée du Jourdain ou même Hébron, liquidant la paix d’Oslo à laquelle il n’a jamais cru.
Le comble, c’est de se retrouver dos au mur alors que les Américains tiennent l’Iran en joue et que le monde retient son souffle.