Alors que tous les grands dirigeants internationaux sont réunis à New-York pour le sommet de l'ONU pour parler du climat, le cas de l'Iran est également au cœur des débats.
C’est l’événement que l’on guette. Une poignée de mains entre Donald Trump et Hassan Rohani ? Ce serait une première depuis la révolution iranienne, il y a 40 ans.
L’Iranien ne dit pas non, mais il refuse que ce soit juste pour la photo.
Les Iraniens sont des as du bazar, ils marchandent même avec un pistolet sur la tempe car ils savent bien que Donald Trump a un pistolet à bouchons. Ils savent qu’il est en campagne électorale, pas en campagne militaire et qu’il ne fera pas la guerre pour le roi d’Arabie.
L’Américain a la preuve que l’Iran a bombardé le site pétrolier saoudien mais il ne s’en servira pas pour justifier des représailles militaires. La flambée du baril la semaine dernière lui a prouvé qu’elle coûterait trop cher.
De même, les Français qui déroulaient le tapis rouge au ministre iranien à Biarritz évitent de souligner que leurs efforts de paix ont été récompensés par un pilonnage de drones et de missiles.
Bienvenue dans la guerre asymétrique, celle des hypocrites, celle que l’on fait sans jamais la déclarer, en regardant ailleurs.
Et adieux aux rêves de grandeur de Mohamed Ben Salman. Il a perdu la guerre au Yémen, il a perdu la face. Il est lâché par les émirats qui ont trop peur de prendre des drones dans leurs tours en verre. Donald Trump avait misé gros sur MBS qui devait débarrasser la région des fanatiques et signer la paix avec Israël. Le prince a tout raté, le roi est nu.
Les Iraniens sont pris à la gorge mais ils contrôlent le bazar du Moyen Orient. C’est avec eux que l’Amérique devra marchander, ce soir ou une autre fois.