Les travailleurs de nuit doivent limiter le café et s'accorder des siestes

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Il est recommandé aux travailleurs de nuit de faire une sieste d'une heure et demie dans l'après-midi. © NICOLAS ASFOURI / AFP
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avec AFP , modifié à
À l'occasion de la Journée mondiale du sommeil, voici quelques conseils pour les salariés travaillant en horaires de nuit.

Les personnes qui travaillent la nuit doivent éviter d'accumuler une "dette de sommeil", en limitant le café et en faisant des siestes, ont conseillé des spécialistes britanniques vendredi.

Une sieste d'1h30 l'après-midi. À l'occasion de la Journée mondiale du sommeil, la revue médicale BMJ s'est intéressée aux personnes pour lesquelles il est le plus perturbé : les salariés aux horaires nocturnes. Deux chercheurs en médecine ont synthétisé la littérature sur le sujet et discuté avec des experts pour en tirer quelques conseils concrets, "point de départ à partir duquel développer sa propre stratégie de sommeil". Tout commence le premier jour de travail de nuit, où il ne faut pas mettre de réveil, ne pas boire de café et faire une sieste d'une heure et demie dans l'après-midi.

Caféine, nicotine et alimentation riche à éviter. Lors de chaque nuit travaillée, il est recommandé de s'accorder une pause vers le début, commençant par une tasse de café (la dernière) et finissant par une sieste de 10 à 20 minutes. Ensuite, il s'agira de "rester actif", et de "manger légèrement". À la fin de la nuit, surtout "éviter la caféine et la nicotine" et "essayer d'éviter l'exposition à la clarté", par exemple en portant des lunettes de soleil. Si possible, mieux vaut rentrer chez soi en transports en commun.

Les écrans à proscrire. Une fois à son domicile, éviter les écrans et toute autre source de lumière pour se coucher le plus vite possible, "dans une chambre calme et obscure". Puis dans la journée, il faut "accepter que tout sommeil vaut mieux que pas du tout de sommeil", même si on dort de manière fragmentée. Enfin, pendant les périodes de repos, il est préférable de se rapprocher du rythme naturel, où l'on dort la nuit.

 

15% des salariés concernés en France

En France, le ministère de l'Emploi estimait en 2014 que 3,5 millions de personnes, soit plus de 15% des salariés, travaillaient de nuit, avec "une rémunération plus élevée mais des conditions de travail nettement plus difficiles que les autres".