Alors que la rentrée scolaire approche, c'est peut-être le moment pour les plus jeunes de décider quelle activité physique pratiquer tout au long de l'année. Mais, en raison de tarifs trop élevés ou de difficultés d'accès à certaines infrastructures, de nombreux enfants abandonnent. Une situation qu'il faudrait remédier, pour le député de la Nupes François Ruffin. Invité de Jacques Vendroux dans Et si on parlait sport ?, l'homme politique est revenu sur sa volonté de "démocratiser" l'accès au sport, notamment pour les plus jeunes. Car selon lui, "la politique du sport est liée à une politique de la jeunesse". "Il doit y avoir la possibilité d'accéder au sport qu'on veut quand on veut et qu'il n'y ait pas de barrières du porte-monnaie", insiste le député de la Somme.
"Démocratisation du sport"
Au micro d'Europe 1, François Ruffin prend l'exemple d'une mère de famille, rencontrée au Secours populaire d'Abbeville. "Elle m'a dit 'mon gamin voulait jouer au ping-pong, mais vu le prix qui était demandé pour la licence, ce n'est pas possible", se souvient-il. "Je ne trouve pas ça normal. La priorité doit être la démocratisation du sport. Elle doit être que tout enfant qui veut faire du sport le puisse."
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Pour François Ruffin, cela serait possible à travers un système de "contributions qui soient faites pour que ça ruisselle un petit peu, que là où il y a beaucoup d'argent, il y ait la possibilité qu'on fasse ruisseler et que les petits clubs puissent recevoir des gros clubs", détaille l'élu.
"Le sport est une question éducative et sanitaire"
Dans certains pays européens, l'accès au sport pour les enfants est gratuit. Début juillet, le député de la Somme a déposé une proposition de loi pour les vacances, qui proposait "un égal accès à tous à la pratique sportive". Selon lui, pour qu'un tel système arrive en France, "il faut une volonté politique et le poser comme un objectif, à la fois sportif, mais aussi éducatif".
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"Quand un gamin ne va pas bien, le fait qu'il réussisse quelque chose dans ce temps en dehors de l'école, ça rejaillisse sur le temps scolaire, c'est prouvé dans de nombreux rapports", explique-t-il. "L'été et le temps en dehors de l'école" reposent sur "des inégalités parce qu'il y a des familles qui ont les moyens de partir, qui ont les moyens de payer des activités et d'autres familles qui n'ont pas les moyens. Il y a une grande injustice qui se crée pendant ce temps-là", ajoute François Ruffin.
"Le sport est considéré presque comme un truc périphérique anodin qui ne serait pas important ou que ça serait juste pour les champions. Le sport, c'est une question éducative, et une question sanitaire. C'est une question de santé physique, car la meilleure manière de lutter contre l'obésité, c'est de bouger. Et c'est une question de santé psychologique pour que les gens se sentent bien dans leur tête. Faire du sport, c'est aussi aller rencontrer des gens, être inscrit dans un collectif et être bien ensemble", conclut François Ruffin au micro d'Et si on parlait sport ?.