C’est l’une des affiches les plus flamboyantes des huitièmes de finale de la Coupe du monde. Brésil-Mexique, c’est l’assurance d’avoir, lundi à 16 heures à Samara, du spectacle sur la pelouse et dans les tribunes, les deux équipes étant soutenues par un impressionnant - et bruyant - contingent de supporters. Sur le papier, la Seleçao, présentée comme l’une des prétendantes au titre mondial, est favorite. Mais le Mexique a tout de même des armes à faire valoir.
Le Mexique a échoué cinq fois de suite en huitièmes de finale. Pour la "Tri" et les supporters, mieux vaut toutefois ne pas regarder en arrière. Car le passé du Mexique en Coupe du monde n’incite pas à l’optimisme. C’est bien simple : l’équipe s’est arrêtée en huitièmes de finale lors des cinq derniers Mondiaux. Dans le même temps, le Brésil enchaînait une victoire, une finale, une victoire, deux quarts de finale et une demi-finale, il y a quatre ans à domicile (avec une défaite traumatisante 1-7 face à l’Allemagne). Niveau expérience et palmarès donc, il n’y pas photo : avantage Brésil.
Le Mexique n’a jamais gagné face au Brésil en Coupe du monde. Autre statistique pas franchement encourageante pour le Mexique, avec le bilan des confrontations. Les deux équipes se sont affrontées à quarante reprises dans l’histoire, avec 23 victoires pour le Brésil, 7 nuls et 10 victoires pour le Mexique. Mais surtout, la Seleçao ne s’est jamais inclinée face à la Tri lors d’un Mondial, avec trois victoires et un nul. Le dernier match officiel entre les deux formations remonte précisément à la Coupe du monde 2014, avec un match nul (0-0) à la clé.
Neymar cible des critiques. Pour le Mexique, le match a déjà commencé. Les hommes de Juan Carlos Osorio ont pris récemment pour cible la star brésilienne, Neymar, accusé de beaucoup plonger depuis le début de la répétition. Et en ont profité pour mettre la pression sur l’arbitre. "Neymar ? On le connaît tous. Ce n’est pas à moi ni à mes joueurs de le juger, mais aux arbitres, à la Fifa. C’est son style de jeu", a lâché le milieu de terrain mexicain Andres Guardado vendredi en conférence de presse. "Neymar a l’habitude d’exagérer, de beaucoup tomber. Maintenant, notamment grâce à la VAR, les arbitres qui sont au sifflet face à lui doivent le gérer au mieux. C’est à eux de faire en sorte qu’il arrête d’en rajouter".
Mêmes éléments de langage pour le manager général du Mexique Gerardo Torrado. "C'est sa façon de jouer. Nous, on devra toujours aller vers le ballon de la façon la plus réglementaire. L'arbitre devra faire son boulot et bien tenir compte de son style", a prévenu l’ancien capitaine d''El Tri".
Incertitude sur les latéraux brésiliens. Dans l’ensemble, les deux équipes pourront compter sur une escouade presque au complet. Côté mexicain, seul le défenseur Hector Moreno, qui a reçu deux cartons jaunes, sera absent pour cause de suspension. L’attaque sera emmenée par la nouvelle pépite du football mexicain, Hirving Lozano, intenable sur son aile gauche.
Côté brésilien, c’est sur les côtés que des incertitudes demeurent. Notamment pour Marcelo, sans doute le meilleur latéral gauche du moment. Le joueur du Real Madrid a quitté ses coéquipiers dès la 10ème minute mercredi face à la Serbie, touché au dos. Depuis, il ne s’est plus entraîné. En cas de forfait, il serait remplacé par Filipe Luis. De l’autre côté, Danilo, l’habituel titulaire, semble remis de sa blessure à la hanche qui l’a privé des confrontation face au Costa Rico et à la Serbie. Mais par sécurité, le sélectionneur Tite pourrait lui préférer Fagner, solide lors des deux matches qu’il a disputés.
Le match des supporters. Mais la rencontre se disputera aussi en tribunes. Pas moins de 154.000 billets ont été vendus au Mexique, et environ 140.000 depuis le Brésil. Autant dire qu’ils seront plusieurs milliers, voire dizaine de milliers, à disputer le match des tribunes lundi dans la Cosmos Arena de Samara. Même si c’est sans doute le résultat sur le pré qui permettra à un camp ou l’autre de l’emporter.