Le moins que l'on puisse dire, c'est que les Bleus n'ont pas été convaincants pour leurs débuts en Coupe du monde, en allant arracher une victoire étriquée contre l'Australie (2-1), samedi. "L’équipe de France n’aurait sans doute pas gagné sans la vidéo" face à une équipe qui "était quand même bien en-dessous", souligne le journaliste Jean-François Pérès dans l'émission Bons baisers du Mondial sur Europe 1.
"J’espère qu’on aura oublié ce match dans une quinzaine de jours." C'est effectivement grâce à l'assistance vidéo que l'équipe de France a obtenu un penalty, lui permettant d'ouvrir le score par l'intermédiaire d'Antoine Griezmann. Pour Jean-François Pérès, le succès tricolore tient donc "à des faits de jeu, à une réforme du football". "J’espère simplement qu’on aura oublié ce match dans une quinzaine de jours et que ce ne sera qu’une péripétie parce que franchement, sur le contenu, c’est très inquiétant", complète-t-il.
Dans les points positifs, il relève toutefois le pragmatisme de Didier Deschamps : "Il est capable de commettre ce qui peut désormais être considéré comme une erreur, à savoir de lancer peut-être trop de jeunes en même temps dans le grand bain d’une grande compétition, mais de se dédire en même temps à 20 minutes de la fin, de faire sortir son joueur vedette, de revoir son système."
"On avait tous envie de voir cette composition-là." Au coup d'envoi, Deschamps avait décidé d'aligner le trio offensif Mbappé-Griezmann-Dembélé. Il a finalement revu ses plans en remplaçant Antoine Griezmann par Olivier Giroud à 20 minutes du coup de sifflet final, puis Corentin Tolisso par Blaise Matuidi quelques instants plus tard. Deux entrées en jeu "décisives", estime Jean-François Pérès. Il ne faut toutefois "pas reprocher à Deschamps d’avoir aligné cette équipe-là" car "on avait tous envie de voir cette composition-là".