Le foot, Steve Mandanda y est arrivé par hasard, un mercredi de septembre en 1994. A l’époque il habite dans le quartier populaire de La Madeleine à Evreux. L’aîné des quatre frangins fait de boxe. Mais ce jour-là, il décide d'aller courir au stade du 14-Juillet. Juste au moment où Philippe Leclerc fait leurs gammes aux gardiens du but du club. "Steve s’est arrêté devant la séance et je le voyais regarder avec des grands yeux. Il m’a dit : 'moi si je fais du football, je veux être gardien de but parce qu’on ne court pas !'". L'aventure était lancée, elle ne s'est pas arrêtée depuis.
Timide et déjà imbattable. Steve Mandanda a 9 ans et se prend de passion pour le foot. Dès qu'il le peut, il va jouer. Dans son groupe de copains à la Madeleine, c'est Abdelatif qui à chaque fois vient le chercher en bas de son immeuble. "On était assez jeune mais c’était déjà quelqu’un d’assez calme, timide. Mais quand il n'était pas là dans les cages, c’était dur… Et il était bon, super bon sur le terrain, il nous faisait la misère !", se souvient-il aujourd'hui. A l'époque, Steve Mandanda s'occupe de ses trois petits frères pendant que leurs parents travaillent... Timide, mais déjà un crack sur le terrain.
"Les jeunes veulent tous devenir des Mandanda". Aujourd'hui encore, le passage de Steve Mandanda a laissé des traces, comme ces minibus floqués EFC 27. Le club les achetés lorsque Mandanda a reversé toute sa prime de la Coupe du monde 2010 à Evreux. "Je suis en admiration devant lui, ça pousse les jeunes, ils veulent tous devenir des Mandanda, ça se comprend", résume Philippe Montgreville, le patron du club. Une fierté que partagent les jeunes du club. Certains auront même la chance de voir leur idole, au mois de juin en Russie. Ils seront une vingtaine à faire ce déplacement exceptionnel pendant le Mondial.