Eden Hazard, son frère Thorgan, ou encore Thomas Meunier ou Youri Tielemans : ils sont six "Diables Rouges" de l'effectif belge, futurs adversaires des Bleus en demi-finale de la Coupe du monde, à être passés ou à jouer encore dans le Championnat de France.
Hazard, deux frères en Nord
"Lors du premier rendez-vous avec ses parents, j'ai été impressionné par sa maturité et sa capacité à imaginer ce que pourrait être son avenir. Ce qui lui est arrivé par la suite, il me l'a quasiment raconté en arrivant", expliquait à l'AFP en juin 2016 Jean-Michel Vandamme, qui était directeur du centre de formation du Losc quand un certain Eden Hazard est arrivé à Lille à 14 ans.
"Je lui ai demandé comment il voyait l'avenir et il m'a répondu qu'il voulait d'abord donner du bonheur aux supporters, proposer du spectacle et des gestes techniques, poursuivait, amusé, Jean-Michel Vandamme. Puis il a dit vouloir gagner un titre avec le Losc avant de partir à l'étranger. A l'époque, il avait dit qu'il aimerait jouer en Espagne ou en Angleterre". Ce sera finalement Chelsea en 2012, après un doublé Coupe de France-Championnat en 2011 avec le Losc.
Depuis le début du tournoi, Eden Hazard a inscrit deux buts, dont un penalty, lors de la victoire des Belges contre la Tunisie au premier tour (5-2). Son cadet Thorgan, également au Mondial, est lui passé par le club voisin du RC Lens en 2011-2012. Il a pris part aux matches contre le Panama (victoire 3-0) et l'Angleterre (victoire 1-0) lors du premier tour.
Thomas Meunier, adulé puis décrié au PSG
Thomas Meunier, évolue depuis 2016 au Paris Saint-Germain. C'est un bon client pour les médias. En novembre 2017, interrogé par l'AFP en vue du Mondial, il confiait : "Il y a vraiment une super ambiance (dans le groupe belge). Je pense qu'on peut viser au moins les quarts de finale. Après, les demies ou la finale c'est autre chose. Il y a des grandes équipes. Le Brésil, ils sont vraiment très costauds. La France a une belle équipe aussi. Je verrais bien une finale Brésil-France". Sauf que la Belgique a éliminé le Brésil en quarts (2-1) et croisera la France en demies. Un match qu'il ne jouera pas pour cause de suspension. C'est la première rencontre de ce Mondial qu'il va manquer, en dehors de celle du premier tour contre l'Angleterre (victoire 1-0) pour laquelle le sélectionneur Roberto Martinez avait fait tourner son effectif car son équipe avait déjà son billet en poche pour les huitièmes de finale.
Thomas Meunier était adulé au PSG jusqu'à ce qu'en fin de saison il "like" sur Twitter une photo des tifos déployés en tribune du stade Vélodrome de Marseille, club rival des Parisiens. Des supporters du Collectif ultras Paris (CUP) l'avaient alors sifflé et les réseaux sociaux lui étaient alors devenus très hostiles. "Que les choses soient bien claires, je ne dois rien à personne. Je ne dois rendre des comptes à personne, ni aux gosses de 12 ans qui me disent 'Casse-toi du PSG', ni aux pseudo-supporters sur Twitter", avait-il regretté. Les choses sont rentrées dans l'ordre après une entrevue avec les Ultras.
Carrasco et Tielemans, la filière monégasque
Yannick Ferreira-Carrasco et Youri Tielemans peuvent parler ensemble de Monaco, où le premier est passé en post-formation (2010-12) puis en pro (2012 à 2015) et où le second évolue actuellement (depuis 2017). Ils sont les symboles de la politique monégasque : valoriser des pépites et en attirer d'autres. Ainsi, en janvier 2017, le jeune Belge Francesco Antonucci, 17 ans, a signé un contrat de trois ans en provenance de l'Ajax Amsterdam pour 2,5 millions d'euros. "Le projet monégasque" ainsi que le "parcours de Yannick Ferreira-Carrasco", formé au club avant de poursuivre à l'Atlético de Madrid (puis de s'exiler en Chine), ont été les deux critères du joueur pour rejoindre la Principauté. Les deux joueurs ont pris part à trois rencontre de cette Coupe du monde jusqu'ici.
Michy Batshuayi, dernier Belge préféré de l'OM
C'était le nouveau Belge préféré à Marseille, après Raymond Goethals ou Éric Gerets. Le natif de Bruxelles y a joué de 2014 à 2016. Les fans marseillais comptaient beaucoup sur sa jeunesse et sa fougue pour remplacer André-Pierre Gignac, parti au Mexique. Mais Vincent Labrune, alors président de l'OM, répétant qu'il n'avait plus les moyens, l'a vendu pour équilibrer les comptes, et la perle est partie à Chelsea pour 40 millions d'euros. Aujourd'hui, il est prêté à Dortmund par le club londonien, mais les supporters marseillais en veulent toujours à l'ancien dirigeant de l'OM. Batshuayi a inscrit un but contre la Tunisie, l'une des deux rencontres qu'ils a disputées en Russie.