Son exploit est historique. Il n'y a que trois hommes dans l'histoire du football qui ont réussi à gagner un Mondial comme joueur puis comme entraîneur. Didier Deschamps, capitaine des Bleus en 1998, a fait le choix insensé mais payant, vingt ans plus tard, de prendre des joueurs très jeunes et de leur faire confiance. Il a su faire naître en eux un esprit de sacrifice et collectif qui les a portés, dimanche, jusqu'au sacre.
La joie des vainqueurs. "C'est pas possible, c'est une bande de fada ceux-là !" En conférence de presse, après la victoire, l'ambiance est à l'euphorie et à la célébration. Dès que le sélectionneur commence à parler, les Bleus lui font aussitôt sa fête, se levant sur les pupitres et l'aspergeant d'eau.
"Ils ne seront plus les mêmes". Une manière pour eux de rendre hommage à un bourreau de travail, qui les a faits grandir et les a responsabilisés. "Mon histoire et mon aventure sont liées à celles de ces joueurs", a expliqué Didier Deschamps. "Je leur ai dit à la fin du match : il y a deux choses qui sont importantes. D'abord, ces vingt-trois joueurs seront liés à vie. À vie ! Et a partir de ce soir, et j'en suis désolé pour eux, ils ne seront plus les mêmes, parce qu'ils sont champions du monde !", a-t-il encore déclaré.
Poursuivre l'aventure. L'amour pour ses joueurs, voilà peut-être le secret du sélectionneur français. Mais de la confiance aussi. Bref, de quoi donner envie de poursuivre l'aventure. Didier Deschamps a précisé qu'il se donnerait le temps de la réflexion quant à son avenir, mais tout indique qu'il devrait rester encore deux ans aux côtés des Bleus, comme prévu.