Pendant la Coupe du monde de football, du 14 juin au 15 juillet, Europe1.fr donne la parole à trois membres des Irrésistibles français, le principal groupe de supporters des Bleus, durant l'intégralité de leur périple en Russie.
- Dans ce sixième épisode, Marina, 29 ans, nous raconte la superbe victoire de l’équipe de France contre l’Argentine, samedi à Kazan.
- La jeune femme, déjà présente contre le Danemark à Moscou, était aux anges après la qualification des Bleus pour les quarts de finale.
- Marina, l’une des trois supporters que nous suivons (avec Didier et Guillaume, que nous vous avons déjà présenté), est membre des Irrésistibles français depuis 2012.
[Cette victoire, après un tel scénario, ça devait être incroyable dans le stade, non ?]
"Ah oui ! Je n’ai plus de voix, mais c’était génial ! Quand on a vu Mbappé courir, et puis qu’il y a eu le penalty, c’était la folie. Sur la frappe de Di Maria, on s’est dit qu’il nous a sorti un but de l’espace. Puis la reprise de volée de Pavard, c’était fou ! Et ensuite le 3-2, le 4-2, 4-3… C’était les montagnes russes ! Je n’ai jamais vécu un match comme ça.
Au début, on a eu quelques problèmes avec le placement dans le stade. Mais contrairement aux autres matches, où on était vraiment éparpillés en tribunes, on a réussi à avoir un bloc de plusieurs centaines de supporters français. Du coup, ça nous a permis de chanter tous ensemble. A chaque but, on se sautait dessus. A la fin, c’était magnifique. Les joueurs sont tous venus communier avec nous. Ils étaient à fond, surtout Paul Pogba, qui n’arrêtait pas de sauter partout. Cette fois, ils nous ont entendu, et ça a marché.
[A la télévision, les supporters de l’Argentine étaient vraiment impressionnants. C’était pareil depuis les tribunes ?]
Quand je les entendais chanter, ça me donnait la chair de poule. Je me suis dit que ça se serait super d’avoir un public comme ça en France. C’était impressionnant parce qu’ils étaient vraiment nombreux.
En plus, tout s’est très bien passé. J’ai pris des photos avec eux, et à la fin du match, un Argentin m’a dit : "apparemment les Françaises aiment les bisous", et il m’en a fait un. D’autres supporters m’ont demandé des câlins pour les consoler, et il y en a même un qui voulait revenir avec moi à Paris (rires). Après le match, quand on a dansé et chanté dans les rues, il n’y avait aucune animosité. C’était vraiment l’ambiance Coupe du monde.
[Ça n’avait vraiment rien à voir avec le match contre le Danemark (0-0), non ?]
C’est sûr, mais je n’ai jamais douté, j’ai toujours cru en cette équipe de France. Je me suis dit qu’ils allaient monter en puissance. La France est capable du meilleur comme du pire. Pour moi, les matches de poule ne veulent rien dire, ça commence vraiment à partir des huitièmes de finale. Tout le monde m’envoyait des messages après la rencontre contre le Danemark, et je répondais : "ne vous inquiétez pas, on va gagner".
Je dois rentrer dimanche en France, mais je n’ai qu’une hâte, c’est de revenir. Mais je serais peut-être là pour la finale. Ce n’était pas prévu à la base, mais je vais sans doute avoir un billet. J’attendrai la finale pour revenir !"
DANS LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS…
Dans l'épisode 1, Didier nous décrivait le contenu de sa valise
Dans l'épisode 2, Didier était déçu par l'ambiance de France-Australie
Dans l'épisode 3, Didier nous racontait le meilleur (et le pire) des sept Coupes du monde auxquelles il a assisté
Dans l'épisode 4, Didier se désolait de s'être retrouvé isolé au milieu de milliers de fans du Pérou
Dans l'épisode 5, Guillaume nous faisait vivre son premier match de Coupe du monde, contre le Danemark