Les Bleus champions : "Les débordements ont été extrêmement limités", affirme le préfet de police

© LUDOVIC MARIN / AFP
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Anaïs Huet , modifié à
Les célébrations de la victoire des Bleus en Coupe du monde dimanche soir ont été émaillées de quelques faits de violence, notamment de la part de groupes de casseurs.
INTERVIEW

102 personnes ont été interpellées et 90 d'entre elles ont été placées en garde à vue dimanche soir à Paris en marge des rassemblements festifs célébrant la victoire de la France en finale de la Coupe du monde. Les placements en garde à vue s'élèvent à 292 pour toute la France, annonce le ministère de l'Intérieur.

"Des casseurs, mais aussi des pilleurs". "Nous avons été réactifs à Paris", se félicite sur Europe 1 le préfet de police Michel Delpuech. Sur notre antenne mercredi matin, il déplore la présence "de groupes qui n'ont pas grand-chose à voir avec ce qu'est un vrai supporter". Sur les Champs-Élysées, le Drugstore Publicis a notamment été vandalisé et pillé. Au total, une douzaine d'enseignes sont au moins concernées à des degrés divers. "Quand on vient sur le centre de Paris pour s'en prendre à telle ou telle enseigne, telle ou telle vitrine, on ne vient pas pour fêter dans la joie, la bonne humeur et la fraternité la victoire de l'équipe de France. Ce sont non seulement des casseurs, mais aussi des pilleurs", dénonce-t-il.

"On les traite comme des délinquants". Dès lors, pour Michel Delpuech, les personnes s'étant rendues coupables de ces délits seront punis. "On a affaire à des délinquants, on les traite comme des délinquants", justifie-t-il. Avant de préciser que "pour certains affaires, les enquêtes se poursuivent avec les analyses de la vidéosurveillance".

"La sécurité a été largement garantie". Toutefois, Michel Delpuech tient à rester mesuré quant à l'ampleur des violences. "Les débordements ont été extrêmement limités si l'on prend en compte toute la séquence. (…) Avouons que globalement, la sécurité a été largement garantie dans un contexte qui est celui d'une menace terroriste latente, de niveau élevée et avérée. Dans un contexte où tout phénomène de foule extrêmement dense induit des risques de panique, de piétinement", souligne le préfet de police. 

Répondant à certaines critiques émanant de syndicats de police, Michel Delpuech assure : "Je n'ai pas l'impression d'être angélique. Nous agissons avec fermeté, rigueur et le souci de concilier l'exercice de la liberté et de la fête et le respect du bon ordre".