Plusieurs centaines de milliers de supporters ont attendu sur les Champs-Élysées, pendant de longues heures sous le soleil, pour apercevoir leurs champions du monde, lundi, au lendemain du sacre des Bleus en Russie. Mais que leur déception fut grande, eux qui imaginaient déjà une belle célébration avec leurs idoles, lorsqu'ils ont constaté avec étonnement et tristesse que le bus à impériale a traversé la plus belle avenue du monde en un éclair.
"Un dispositif sans précédent". Déjà, les Bleus avaient accusé un sérieux retard. Censés descendre les Champs-Élysées à 17h30, ils sont finalement arrivés à 19h10. Dans ce contexte, les critiques ont fusé contre l'organisation. Mais pour Michel Delpuech, préfet de police de Paris, le dispositif de sécurité a été parfaitement exécuté. "La foule était énorme, au moins 300.000 personnes. Nous avions mis en place un dispositif sans précédent, et qui tirait les leçons de 1998. Les temps ont changé", justifie-t-il dans la Matinale d'Europe 1, mercredi.
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Et si le couloir "avait été envahi ?" Un "barriérage" avait été mis en place sur l'ensemble de l'itinéraire, permettant de contenir la foule et de "sauvegarder un couloir de progression pour le bus des champions du monde". "Que n'aurait-on dit si ce couloir avait été envahi ? On aurait eu des risques pour la sécurité des joueurs, on mettait en difficulté les fonctionnaires et aussi la foule", affirme Michel Delpuech. Et que dire de la vitesse à laquelle est passée le bus à impériale ? Pour Michel Delpuech, ces griefs ne sont tout bonnement pas justifiés. "Un bus qui roule à 6 km/h ne va pas particulièrement vite. L'itinéraire est court, c'est 1.300 mètres depuis le haut des Champs, 12 minutes, ça fait 6,5 km/h", calcule-t-il. Pour rappel, en 1998, lorsque les Bleus de Zinédine Zidane avait décroché leur première étoile, le bus avait fendu la foule pendant quatre heures sur les Champs-Élysées.
"Il y a eu du retard". Le préfet de police de Paris consent tout de même à noter le retard pris par les Bleus tout au long du trajet qui les ramenait en France. "N'oublions pas non plus qu'au regard du programme initialement annoncé, et sur lequel nous avions organisé tous nos dispositifs, il y a eu du retard. L'avion est arrivé avec une heure de retard. Il y a eu un peu plus de temps passé à Roissy, mais ça c'est l'affaire de l'équipe, je ne le critique pas mais je le constate. Ça a joué sans doute également".