"De l'extérieur", le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, a pu paraître "un petit peu soupe au lait", souligne Simon Dutin dans l'émission Bons baisers du Mondial sur Europe 1. Après avoir appris l'arrivée de son sélectionneur, Julen Lopetegui, sur le banc du Real Madrid dès la saison prochaine, il a décidé de s'en séparer, à la veille du coup d'envoi du Mondial en Russie.
"Il a voulu protéger la sélection." La particularité du contexte espagnol a sans doute forcé cette décision. "Dans un pays où le Barça et le Real dominent le football, dans un pays où un socios du Real préférera gagner la Ligue des champions plutôt que la Coupe du monde avec l’Espagne… (…) Il a voulu protéger la sélection des intérêts de ces clubs", estime le journaliste avant d'ajouter : "On a suffisamment souvent parlé du bordel que mettaient les joueurs du Barça qui n’aimaient pas ceux du Real ou de ceux du Real qui n’aimaient pas ceux du Barça."
"Il défend l'institution." Selon lui, "la décision paraît logique" car "il défend l'institution". Il estime par ailleurs que Rubiales avait déjà "vissé" son accord avec Fernand Hierro, jusque là directeur sportif de la Roja, "qui n’entretenait pas des rapports très cordiaux avec Lopetegui, à ce que dit la presse espagnole". Malgré tout, ce n'est pas dans les meilleures dispositions que l'Espagne aborde cette Coupe du monde. Elle dispute son premier match contre le Portugal, vendredi soir.