Déjà 15 à 20 centimètres d'eau dans cette rue de Blendecques, située à une centaine de mètres de la mairie de cette commune du Pas-de-Calais où le cauchemar se répète. La chaussée est invisible, comme il y a deux mois, lorsque la montée des eaux avait déjà sinistré la région.
Des jardins commencent également à être inondés, à l'image de celui de Françoise qui se sent totalement isolée. "On est encerclé d'eau. C'est très anxiogène, dès qu'il y a une goutte de pluie, vous avez une boule d'angoisse qui arrive et vous êtes un peu en panique. Et on se dit 'Mon dieu, que va-t-il se passer ?' Alors, on sort les voitures et on attend. On attend et on tourne en rond".
"On est toujours sur le qui-vive"
Seule chose à faire, explique cette riveraine : rehausser les déshumidificateurs utilisés pour assécher les murs. Un peu plus loin, dans cette brasserie, Olivier, le patron, observe régulièrement le niveau de sa cave. "Là, on a l'équivalent de trois ou quatre centimètres. Je suis en train de remettre en route la pompe qui s'était désactivée. On est toujours sur le qui-vive. On a peur, oui. On ne veut pas que ça recommence, car on vient à peine de rouvrir".
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Ce gérant a passé les deux derniers mois à nettoyer la boue et à racheter du matériel pour son restaurant, après les inondations du mois de novembre.