La COP 28 rassemble plus de 80.000 participants, un record

La COP 28 rassemble plus de 80.000 participants, un record
La COP 28 rassemble plus de 80.000 participants, un record © Giuseppe CACACE / AFP
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avec AFP
Organisée à Dubaï depuis le 30 novembre, la COP 28 a battu tous les records de participants avec près de 80.000 personnes présentes pour cet événement. Le précédent record était établi par la COP 27 avec 49.000 accréditations distribuées.

La COP28 est officiellement la plus grande COP organisée avec 80.000 participants inscrits sur une liste provisoire qui dévoile pour la première fois leurs fonctions précises, une tentative de l'ONU Climat de répondre aux critiques face au risque de conflits d'intérêts. En comptant le personnel technique et sécuritaire, 104.000 personnes peuvent accéder à la "zone bleue" dédiée aux négociations et aux pavillons des États ou d'organisations, soit deux fois plus qu'à la COP 27 qui détenait jusqu'alors le record avec 49.000 accréditations. Ces chiffres d'accréditations ne correspondent pas forcément aux personnes effectivement présentes à Dubaï.

Des délégations élargies

Près de 23.500 personnes font partie des délégations nationales, avec 1.336 délégués du Brésil, habitué aux délégations COP record, environ 620 pour les Émirats arabes unis qui organisent l'événement, 265 pour la France ou encore 158 pour les États-Unis.

Viennent ensuite les 27.208 "overflow" (débordements) des délégations nationales qui emmènent avec elles des chefs d'entreprise, des experts, des représentants d'organisation professionnels, des universitaires, mais aussi leur personnel technique. Ceux-ci n'ont toutefois pas accès aux négociations dans la même mesure que les délégués officiels.

Dans l'overflow de la France, on peut notamment signaler le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, mais aussi les dirigeants de Danone, Antoine de Saint-Affrique, de Veolia, Estelle Brachlianoff, d'Engie, Catherine MacGregor, de Sanofi, Paul Hudson, de CMA-CGM, Rodolphe Saadé ou d'EDF, Luc Rémont. Le fils aîné du milliardaire français et patron de LVMH Bernard Arnault, Antoine, est lui dans la liste des 4.900 invités du pays organisateur, aux côtés de Bill Gates et de nombreux autres hommes et femmes d'affaires.

 

Une absence de règles claires

Les organisations non gouvernementales, dont le spectre s'étend des militants environnementaux aux organisations professionnelles effectuant du lobbying, dont pour les énergies fossiles, ont obtenu plus de 14.000 accréditations, tandis que les journalistes sont venus en masse (près de 4.000 accréditations). Les représentants de l'ONU, de ses agences et des agences internationales ainsi que leur "overflow" représentent plus de 4.700 accréditations.

L'absence de règles claires sur les conflits d'intérêts des participants aux COP est souvent critiquée. Jusqu'à cette année, l'ONU ne rendait pas obligatoire de renseigner son "affiliation", en premier lieu son employeur, et la relation précise, y compris financière, avec l'organisation grâce à laquelle l'accréditation était demandée, rendant la détection des lobbyistes ardue.

Séparément, les organisateurs affirment que 400.000 personnes se sont enregistrées pour obtenir un "pass journalier" pour accéder à la "zone verte", sorte de foire immense publique dédiée à l'innovation et aux entreprises sur le site de l'exposition universelle 2020.