L’île d’Amsterdam, cette île en Terres australes françaises en proie aux flammes

Dévorée par les flammes depuis un mois, la petite île d'Amsterdam est ravagée à 50% par un incendie d'une immense ampleur. Cette île, située dans l'océan Indien, est isolée du monde et n'abrite aucun habitant. Seuls des scientifiques et chercheurs y résident temporairement, travaillant sur la biodiversité de l'île.
L’île d’Amsterdam, petite île française située dans le sud de l’océan Indien et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2019, est en feu depuis un mois. Avec une superficie de 58 km², l’île a été ravagée à presque 50% par les flammes, selon l’AMAEPF (Association des missions australes ou polaires françaises).
Ce territoire français n’abrite aucun habitant permanent. C’est seulement depuis 1949 que ce territoire accueille des chercheurs, scientifiques et militaires en mission. Ils étaient trente-et-un sur l’île lorsque l’incendie s’est déclenché à la pointe Bénédicte, le 15 janvier dernier.
Une véritable menace pour la biodiversité de l'île
Les résidents temporaires ont été contraints d’évacuer la base scientifique de Martin-de-Viviès le lendemain matin du départ de l’incendie. Ils sont depuis accueillis sur l’île de La Réunion, située à 2.812 km de l’île en feu.
Les causes de cet incendie dévastateur restent encore inconnues pour le moment. Le 7 février, une "mission de reconnaissance" est partie de La Réunion pour l’île d’Amsterdam, afin "d’évaluer l’évolution de l’incendie", "de réaliser la mise en sécurité des équipements" et "de rechercher les causes de l’incendie", selon le site des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
Impuissants face à l’ampleur de l’incendie, qui dure depuis un mois désormais, les scientifiques craignent qu’il ne menace sévèrement la biodiversité de l’île. Une inquiétude grandissante, notamment envers l’albatros d’Amsterdam, oiseau qui ne se reproduit que sur cette île, "avec une population estimée à un peu plus de 200 individus", d’après le site des TAAF.
L’île est également appréciée par les scientifiques pour suivre les concentrations en gaz à effet de serre, en raison de l’isolement de l’île qui permet une qualité de l’air bien plus propre qu’ailleurs.