À peine obtenus, ces JO d'hiver sont déjà pointés du doigt. Ce mercredi, la France a été désignée pour organiser les Jeux de 2030 dans les Alpes tricolores. Sous condition toutefois de garantie financière, c'est-à-dire que l'État s'engage à éponger les dettes en cas d'éventuels problèmes.
Mais de nombreuses associations environnementales craignent de lourdes conséquences sur l'écosystème de la montagne déjà fragilisé. Les sites de compétition seront répartis sur quatre zones : Haute-Savoie, Savoie, Briançon et Nice. Des aménagements routiers sont donc prévus pour acheminer les personnes et le matériel et de la neige artificielle sera utilisée.
"On aura un manque de neige, c'est certain"
Et même si les organisateurs assurent qu'ils reprendront à 93% les sites existants, la tenue de ces jeux ne rassure pas Anne Lassmann-Trappier qui préside l'association France Nature Environnement Haute-Savoie. "On est sur du mensonge parce que, par exemple, le stade de biathlon du Grand-Bornand doit être complètement refait pour ces Jeux olympiques. Donc il est existant, mais on ne va pas utiliser l'existant. Et les Alpes françaises se réchauffent extrêmement vite, donc on aura, en 2030, un manque de neige, c'est certain. On en a déjà aujourd'hui, donc on se dirige vers des Jeux Olympiques comme en Chine où on verra un beau ruban de neige artificielle fabriquée et tout le reste du paysage sera sec".
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En 2022, la station du Grand-Bornand, située à 1.000m d'altitude, avait déjà acheminé de la neige artificielle par camion pour la Coupe du monde de biathlon. Au total, le budget d'organisation de ces Jeux devrait être d'environ 2 milliards d'euros.